A rêve perdu…

Il était encore 17h30, il commençait d’emblée a faire noir, la nuit étalait son satin obscur sur la corniche de la ville, les vagues de la mer somnolaient au rythme doux des quelques brumes qui embrassaient l’horizon, le sable s’assombrit, la plage se tut.

Ils étaient la, assis sur un bon, a moitié cassé, mais ça ne les dérangeait pas, comme ils paraissaient ne pas trop s’intéresser a ce qui les entoure, main dans la main, ils contemplaient l’apparition de la lune, celle-ci toujours somptueuse, dans sa robe en argentée, faisant l’éloge de sa magnificence, mais il ne paraissait pas remarquer la beauté de la lune face a celle de sa compagnante,il ne l’a pas quitté des yeux depuis, elle en semblait cependant, intimidée, enchantée, émue. De temps a autre, elle l’effleurait d’un regard furtif, comme si elle s’assurait qu il la regardait encore, et pourtant oui, il n’a pas cessé de la considérer.
La nuit tombée, ils se sont levés, il l’a enlacé du bras, ne contestant pas, elle fait de même, ils marchaient a petit pas, le silence régnait, un silence calme, peinard, un silence qui exprime ce que les mots ne sauraient décrire.

Soudain, elle se tourna vers moi, me dévisagea et doubla son pas, ne comprenant pas ce qui ce passe, il se précipita lui aussi, ils marchèrent en grande haleine, jusqu a ce qu ils atteignirent le parking. J ai beau essayé de décoder cette œillade, cette injure lancée juste par le biais des yeux, c’était tellement bref, ciblé, offensant. Jamais on ne m a fait sentir que ma présence était indésirable, opportune ! Toutefois, je ne l’ai dérangeais pas, j étais la, tout prés, a les regarder, a m imaginer dans les bras de mon prince charmant, c’est vrai que je l’enviais, j aurai tant voulu être a sa place, sentir ce qu elle ressentait, vivre ce qui la rendait plaisamment émotionnée, impressionnée, heureuse ! Mais je vous le jure, je ne l’ai gêné pas, je ne faisais que revivre mon rêve de petite fille, cette utopie du « prince charming », la cendrillon tombée éperdument amoureuse de son cavalier, le cavalier qui l’aimait pour ce qu elle est, et non pour ce qu elle pourrait être

Quelques minutes après, il lui ouvra la porte de sa voiture, attendit jusqu a ce qu elle prenne place, il se mit a genoux, et la demanda au mariage ! c’est étrange, mais j étais contente pour elle, contente de constater que ma présence lui a apporté bonne chance, contente de savoir qu en fin de compte, je ne suis pas si gêneuse, comme elle me chercha du regard , m observa un moment en souriant, et fit oui de la tête !
Il est 20h30, mon téléphone sonne, ma mère s’inquiète au bout du file, c’est alors que je me rends compte qu il faisait tard, je prends un taxi.

A REVE PERDU, COMMENCERONS MES 20ANS !!


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