Aux seuils du temps perdu

1 Un grand silence planait sur ce spectacle paradisiaque de la nature chaste et virginale. Le silence rendu plus impressionnant encore par l’incessant clapotis des vagues qui venaient mourir sur les galets, crevait la mémoire d’un peuple aliéné … Les mouettes avec leur blancheur étaient comme l’écume de cette mer fière de sa beauté…
La mer, a la fois si proche et si lointaine, se distance de nos soucis et nos conflits humains. Et nous seuls, nous reconnaissons que : « le feu de l’amour peut révéler dans chaque Homme des qualités secrètes». l’auteur de ces mots était belle et bien un sage voire un érudit sachant comment déchiffrer les manifestations sentimentales et l’alphabet du cœur. Il est érudit dans la mesure où il a pu déceler l’esprit du comportement humain… Certes en amour on laisse a part et l’égoïsme et l’orgueil… En amour on entre dans un empire où le langage se dépouille de l’une de ses caractéristiques les plus intrinsèques a savoir la communication… En vue d’exprimer l’intensité de ses sentiments… Il faudrait pour cela, sans doute, inventer d’autres manières afin de rendre justice a ces sentiments; qui ont leur racine dans les profondeurs de notre être…

2 Quand le soleil se couchait ,quand ses longs rougeoiements illuminaient le ciel… J étais émue a l’attente de la nativité du temps… Ce temps où je serais plus heureuse, plus satisfaite de ma vie et de mon existence… Mon visage était empreint de cette angoisse qui domine mon gouffre; et ne veut aucunement me quitter. Avec un ton nerveux, je t ai dit que je suis a l’attente de mon temps… Celui qui naîtra plus lumineux… Tu as dit cette phrase combien laconique mais expressive : « je comprends ».
Tes yeux exprimaient d’une manière si éloquente ce qui habitait ton cœur. c’est en ce moment la où la boucle est bouclée… Quelle malédiction de croire qu on est seul devant ce labyrinthe… Quelle malédiction de croire qu on suit un mirage; et que ledit mirage n’a point d’âge; comme il n’est jamais une réalité…
La réciprocité est une règle si importante, qui régit les relations humaines, sans elle que pourrait devenir l’Histoire humaine ?
« Je »
« oui, moi aussi »
L’horizon devient ainsi plus clair et plus lumineux. Mon horizon était entre l’enclume et le marteau… l’enclume de la bassesse qui règne ici bas en maîtresse; et le marteau du vide et de l’absence du Soleil…
L’homme n’a pas point de port, le temps n’a point de rive. Il coule et nous passons… Lamartine
Toutes les horloges sont au rendez vous ,a part celles qui m entourent; et qui sont en état de guerre. Lune a voulu pétrifier M. le temps a onze heures, l’autre pour des raisons, sans doute concernant l’honneur l’a médusé a neufs heures… Tandis qu une troisième a voulu offrir un calumet de la paix.

Habiba zougui

Auteur/autrice