Chambre de commerce/El Jadida : La transhumance primée

c’est par un jeu de ralliements plus que par appartenance politique au parti du Front des forces démocratiques (FFD) que Mohammed Abou El Haoul a été élu nouveau président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS) d’El Jadida par 14 voix sur 23, mardi dernier. Les votes ne se sont pas déroulés par collège mais par personnes présentes.
Les votants majoritaires se sont au préalable entendus pour que le bureau qui allait diriger la Chambre comporte les élus de l’Istiqlal (PI).

Le président sortant du PI, Rafik Bennacer, est ainsi devenu 1er vice-président. Le parti de Abbas El Fassi a obtenu un total de 9 sièges, le plus grand nombre, contre 2 seulement pour le FFD. c’est donc par stratégie que le nouveau bureau s’est constitué, constate-t-on. Adhésion également de Abdellatif Belbir de l’USFP qui est l’actuel président de la municipalité de la ville de Sidi Bennour. l’objectif des alliances était de contrer les membres du PAM. Ces derniers, qui se sont trouvés minoritaires, ont vainement essayé de perturber le déroulement de la constitution du bureau de la CCIS. d’ailleurs, une fois le quorum atteint, les votes se sont déroulés en leur absence.

Mohammed Abou El Haoul est un homme d’affaires. Il est industriel, promoteur immobilier et faisant dans le commerce. Le nouveau bureau devra se réunir pour former les commissions de la Chambre et arrêter un programme d’action.

A signaler que le bureau de la CCIS El Jadida, outre le président Mohammed Abou El Haoul du collège du commerce, compte comme 1er vice-président, Rafik Bennacer de l’industrie, 2e vice-président, Abderrahmane Naim des services, 3e vice-président Abdelilah Alafhal du commerce. Abderrahim Grar du commerce est secrétaire, le secrétaire adjoint est Fouad Al Guarrab, lui aussi du commerce et secrétaire adjoint.

Quant a Azeddine El Adraoui des services, il est trésorier avec comme adjoint Mostafa Abou El Faraj de l’industrie. Le bilan du bureau sortant n’est pas très brillant en comparaison avec celui de Safi. Des journées de sensibilisation et d’information ont été organisées. Notamment sur la loi de Finances avec des responsables des services des Impôts et du Trésor. Des associations se sont constituées. Pour citer, celle des taxis, des boulangeries modernes et des transporteurs. Et le programme Moukawalati a permis l’insertion de jeunes dans la vie active par la création de petites entreprises, est-il déclaré.

Le statut des Chambres de commerce, d’industrie et des services n’est pas encore arrêté. c’est pourquoi leur rôle est encore très limité, est-il expliqué. l’institution occupe plutôt un rôle consultatif et ne prend pas part aux décisions, est-il ajouté. Contradictoirement, la Chambre n’a aucune latitude pour délivrer les autorisations d’exercer des commerces.

Sa prérogative la mieux définie est l’attribution de la certification d’origine, c’est-a-dire la légalisation des documents pour les opérations d’exportation. Les recettes propres sont limitées. Le budget octroyé par le département de tutelle est a 85% absorbé par la masse salariale, est-il déclaré.

Mohamed Ramdani
L’Economiste

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