Chronique inédite d’un voyage au Portugal : TARIK a la reconquête d’Albufera et de Silves

Partir au Portugal est un rêve qui m a habité de tout temps et c’est de ma femme qu est venue l’idée une idée qui va dessiner une belle page dans le cours de notre vie de famille car au tout début on a commencé avec les enfants a chercher via internet les images les prix les destinations les trajets les plages et au fur et a mesure qu on avançait dans nos recherches le rêve a commencé a se dessiner Albufera s’offrait a nos sens dans un magnifique habit touristique drapée de grottes de plages désertes et de sites paradisiaques c’est qu un ami nous a vivement conseillé de ne pas réserver a l’avance et on devait partir a l’aventure laisser le temps au temps choisir la destination et le lieu d’estivage en ayant les pieds dans l’eau froide de l’océan atlantique Ah Albufera proviendrait du nom arabe d’AL BOUHAYRA qui signifie la petite mer un petit port de pêche en ALGARVE a l’ouest de Faro dans le sud du Portugal et sa plage très prisée chez les touristes européens est devenue depuis quelques temps la station la plus convoitée de la côte sud de la péninsule autrement dit c’est la nouvelle Saint-Tropez qui fait le bonheur des acteurs et des célébrités du ballon rond tel que LUIS FIGO le voyage devait durer une semaine partir en voiture d’El Jadida samedi 8 aout vers la belle inconnue ALBUFERA départ qui commence a 15 heure locale on laisse El Jadida et ses interminables embouteillages sa foule étrange et malfamée son vacarme strident ses odeurs moites et désagréables sa chaleur suffocante et ses cris venus d’ailleurs ou des chatons a l’abandon c’est que l’Europe s’offrait a nos rêves et a nos belles illusions a travers l’autoroute marocaine selon notre devise nationale tu roules donc tu paies pas droit au sentiment ni a la contemplation car ici chaque pas de trop chaque stationnement est monnayé billeté argenté tu paies et tu te casses un point c’est tout quand le jour commençait a retirer progressivement son voile de lumière et de chaleur quand on s’est arrêté a ASSILA le Festival culturel battait son plein dans la petite ville côtière aux portes de TANGER je voulais que les enfants assistent a cette fiesta d’art et de culture dans cette cité a la saveur hispanique une petite halte enchanteresse et on continue direction le nord quand nous arrivâmes a Tanger a minuit extenués vidés d’un mini trajet de quelques heures une fois le billet de la traversée dans la poche on passa les cinq heures qui nous séparaient du premier bateau a destination de TARIFA dans la voiture dans l’enceinte du port au milieu de la flotte clinquante des « marocains du monde » comme se plaisent a les appeler les instances dirigeantes de la Banque Populaire et l’épisode du passage a la Douane marocaine est un événement un peu spécial qui mérite a lui seul un chapitre j allais dire un livre entier tout comme Philippe SOLLERS sans point sans virgule ni les deux a la fois euh mes chers amis pour tout vous dire on est au Maroc a des années lumière de l’Occident et n’oubliez jamais ici on vous dit circulez il n’y a rien a voir de ce côté de la planète mais une fois dans le bateau les langues se délient la joie se profile a l’horizon les visages se décrispent l’attente se raréfie les questions ont des réponses et l’ordre s’installe royal et précieux la traversée du Detroit ne dure que 40 minutes la Douane espagnole vous scrute dans votre propre voiture quelques minutes seulement suffisent a vous extirper de l’ambiance du port et de la traversée d’un continent a l’autre souriez mesdames messieurs et les enfants en présence du photographe vous êtes dans les routes du sud de l’Europe qui vous saluent ici bas dans la joie et l’allégresse du soleil matinal roulez le R avant la roue le chemin vers ALBUFERA est long de quelques 450 kilomètres il vous faudra passer par SEVILLE OUELVA avant de traverser la frontière avec le Portugal et ensuite prenez le chemin de FARO puis direction ALBUFERA on arrive a cinq heures de l’après-midi et les parkings sont légion pas de parcmètres ni de lascar qui vous dévalise la menue monnaie ici tu te gars ou tu veux y a pas de PV ni de sabot assassin une liberté totale de stationnement on marche longuement toute la famille la femme les enfants dans les rues sinueuses qui montent et descendent la location d’un appart s’obtient grâce au porte a porte finie l’ère de l’agence de voyages ou du paiement a distance via la carte Visa du guichet automatique et c’est la qu on tombe sur CARLOS CALADO l’ex champion et recordman du 100 mètres portugais un grand Monsieur de gentillesse de disponibilité et de générosité qui nous indique un endroit sublime qu on louera sept jours et six nuits au prix de l’amitié qui nous liera a jamais avec sa femme ANNA la divine ange gardienne un magnifique cadeau de la nature qui nous a ouvert les portes du bonheur dans les vestiges inoubliables de ce beau pays du sud de l’Europe qu est le Portugal l’oublier jamais s’en souvenir oui a travers sa voix d’un français parfait de ses conseils judicieux qui nous ont fait voyager dans l’Histoire de l’Andalousie du temps des conquérants arabes dans la magnifique ville de SILVES surnommée chez les dignitaires arabes CHALAB qui fut jadis la capitale d’un petit royaume musulman d’Algarve abritait ce jour la un festival Médiéval dont le coup d’envoi fut donné avec la bénédiction du roi berbère d’antan réincarné a l’occasion et vêtu du burnous du pouvoir maure qui d’un coup de maitre intima l’ordre a la meute des soldats mercenaires inonder la petite cité médiévale de musiques guerrières d’uniformes aiguisés et vengeurs de cris de guerre ressuscités de chants médiévaux et de tuniques métalliques tâchées du sang des héros morts pour la patrie et vas-y que je te traverse le cœur et le foie de mon épée rageuse de mon sabre luisant revanchard et que je te chante en celte une sérénade amoureuse et que je te snobe de mon costume médiéval la joie était au rendez vous dans toute la ville et pour mot de la fin régalez vos sens et vos tripes de ce voyage inédit qui nous fera oublier les affres du vacarme et de la survie de plus en plus onéreuse qui continue a sévir ici et maintenant un point et c’est tout.

TARIK BOUBIYA
Eljadida.com

Auteur/autrice