Coupe du Trône: Fin de l’aventure doukkalie

Le DHJ a sombré au stade El Abdi d’El Jadida face a l’OCK. Visiblement déroutés, les Jdidis ont logiquement été battus par des Khouribguis solides défensivement et intelligents offensivement. Ainsi, après avoir mené 1-0, les Jdidis ont été rejoints au score avant la fin de la partie (1-1) pour se voir éliminer lors de la séance de tirs au but (4-5).

Réda et ses coéquipiers s’en mordront peut-être les doigts en fin de saison.
Car ils voulaient a tout prix jouer la finale de la Coupe du Trône. Ainsi, lorsque Demyani a raté son penalty, ils étaient totalement abattus. Ils ont tous entendu les mordus du DHJ et même des dirigeants dire que les ratages accumulés par Jean-Christian Lang ont conduit droit le DHJ a la déroute lors de ce quart de finale. Ainsi pourrait-on qualifier la fin de l’aventure doukkalie pour la Coupe du Trône logique et désolante.

Logique, puisqu elle constitue la sanction sévère, mais méritée d’une série d’errements accumulés par l’entraîneur Jean-Christian Lang tant dans ses choix tactiques pour ce quart de final que dans la préparation pour ce match crucial. Désolante, parce qu elle remet en cause la trajectoire de la plus brillante génération de joueurs que nous ayons eus depuis les années 70 et qu elle brise les espérances d’un public doukkali mobilisé de manière exemplaire derrière ses représentants.

L’élimination du DHJ constitue par conséquent la rançon d’un style particulièrement indigent durant ce match contre l’OCK et sur ce point, Jean-Christian Lang porte une responsabilité particulière. Et même s’il a joué a domicile, le DHJ a payé en bloc toutes les absurdités tactiques concoctées par son entraîneur. Car Jean-Christian Lang s’est avéré jusqu au bout, lors de ce quart de final, adepte du football minimum.

Minimum contre l’OCK lorsque, dans les 5 dernières minutes avant le sifflet final, le DHJ a abdiqué de sa supériorité technique et tactique pour se soucier uniquement de préserver son “petit” but alors que tous les indices d’une possible victoire étaient la et qu il était impératif pour les coéquipiers de Réda d’oser plus.

Le DHJ avait pourtant les rennes entre les mains quand l’inépuisable Réda, d’une passe lumineuse dans la surface de réparation, a permis a Lahoua de loger le ballon dans les filets de Gaci (63e). Mais dès la 85e minute, le coach jdidi a proprement “déconstruit” sa propre équipe. Et ce, lorsqu il a renvoyé aux vestiaires l’élément-clé et homme du match, Nabil Masloub, lui préférant Mounir Daïfi, en petite forme. Ainsi, l’OCK a su profiter de cette situation pour arracher l’égalisation a la 87e par le biais de Falah et par la suite assommer «l ogre» doukkali.

Cependant, il faut noter qu avant l’entame du premier half de cette rencontre cruciale, le coach jdidi s’est autorisé involontairement et inconsciemment a briser la complémentarité de son tandem Réda-Masloub en incluant un Nadir El Atrach qui n’avait aucun match dans ses pieds depuis plusieurs journées et qu il a titularisé pour négliger un élément qui lui avait donné de son propre aveu toute satisfaction (le jeune Missi Serge Tanguy); et il a fait évoluer Abdessamad Abdelouahed a un poste inédit pour lui.

Jean-Christian Lang a donc, sans trembler, joué a l’alchimiste dans l’espoir de trouver la formule magique qui aurait blindé l’accès a la cage des Phosphatiers. Mais ses tours de passe-passe ont surtout désorienté ses propres troupes et facilité le succès des Khouribguis. Il n’est d’ailleurs pas fortuit que le DHJ était déja envoyé K.O sur le tapis avant les prolongations et la séance de tirs au but.

Abdelmjid Nejdi
Le Matin

Auteur/autrice