Création d’un Club de citoyenneté scolaire, Un espace d’écoute pour les jeunes de la région Doukkala-Abda

L Académie régionale d’éducation et de Formation Doukkala- Abda vient de se doter d’un Club de citoyenneté scolaire.

Organisé du 27 au 29 mars dernier par l’Académie Régionale Doukkala-Abda, en faveur d’une vingtaine d’élèves du collège Oum Rbiâ d’Azemmour, cette manifestation rentre dans la cadre d’un partenariat avec l’Institut Universitaire de la Recherche Scientifique (Université Mohammed V- Souissi), la Fondation Allemande Friedrich Ebert, et avec la contribution de l’Ambassade d’Autriche au Maroc. Lors de son intervention, Mohammed Mâazouz, directeur de l’Académie Régionale Doukkala-Abda, a fait remarquer que «les jeunes vivent globalement avec des blessures psychiques et physiques dans un état d’illusion et d’isolation.

Soit ils manquent d’espaces d’expression, ou ils ne savent pas se les approprier quand ils existent». «L adolescence, poursuit t-il, avec tous les changements psychophysiologiques que «le jeune» subit, en plus, des stéréotypes que la société véhicule sur les jeunes, mettent ceux-ci dans une précarité qui alimente la délinquance avec tous les phénomènes que cela suppose».

Pour remédier a cette situation, souligne le directeur de l’Académie, cet atelier vise, entre autres, a être un espace d’écoute et d’expression, a apprendre aux jeunes les vertus de la communication et l’art du plaidoyer, a attirer l’attention sur les impacts néfastes de l’incivilité et de la violence sur l’image du jeune et le lien social et a démontrer la richesse engendrée par la tolérance et la non-violence. Il s’agit a-t-il conclu, d’une expérience pilote pour les éducateurs et les personnes travaillant avec les jeunes. Quant a Abdelfattah Ezzine, de l’Institut Universitaire de la Recherche Scientifique, il a déclaré : «Nous comptons œuvrer aussi a ce que cet atelier se transforme en une rencontre annuelle qui sera l’occasion d’évaluation des activités organisées et de la capitalisation des acquis». «On veut aussi, a-t-il poursuivi, que ce soit une occasion de programmation de projets communs dont le but est d’enrichir la vie scolaire et de donner a l’école la place qu elle mérite dans la société du savoir et de l’information qui est un défi et un enjeu mondial majeur».

Lors de la clôture de cet atelier d’expression artistico-culturelle, le directeur de l’AREF Doukkala- Abda, Mohammed Mâazouz, a affirmé : «Nous profitons de cette occasion, qui a permis a tous ces élèves de s’émanciper a travers le superbe fruit d’une imagination en verve, pour remercier toux ceux, qui par leur appui, ont œuvré pour la réussite de cette manifestation. Nous saluons également au passage le public présent a l’inauguration de cette exposition, fruit d’un travail de longue haleine et dont les réalisations se sont déroulées dans un climat serein de créativité, de responsabilité et dans le respect de l’apport de tout un chacun».

Toujours dans le même ordre d’idées, l’AREF Doukkala-Abda compte organiser une exposition itinérante dans la région des Doukkala-Abda. Rappelons que les cérémonies d’inauguration ont été rehaussées par la présence des ambassadeurs du Japon et de l’Autriche, respectivement Huroki Herosé et Georges Plusht, a la galerie Châïbia Talal de la Cité Portugaise, où ils ont présidé aussi la clôture des travaux de l’atelier d’expression artistico-culturel sur la violence et la citoyenneté scolaire.

Quelques chiffres

La rentrée scolaire dans l’Académie régionale de Doukkala-Abda est marquée par une augmentation des effectifs dans le préscolaire. En effet 3.8715 enfants ont été inscrits, soit 1.100 de plus que pour l’année 2006-2007. Pour le primaire, le taux de scolarité est en baisse dans le public.

Le secteur enregistre 2.052 inscrits en moins par rapport a l’année dernière. Par contre, le pourcentage est en croissance continue pour l’enseignement secondaire collégial ainsi que pour l’enseignement secondaire qualifiant.
Le nombre des participants aux programmes d’alphabétisation est en nette augmentation. En revanche, les classes d’éducation non formelle enregistrent une légère régression.

Abdelmajid Nejdi
Le Matin

Auteur/autrice