Des marchés en proie a l’insalubrité

Les pouvoirs publics et les élus ont du mal a réorganiser les souks et les marchés et a les restructurer pour en faire des espaces attrayants dotés de conditions nécessaires de sécurité et d’hygiène alimentaire.

Source de revenus pour les commerçants, mais aussi pour les collectivités locales, ces marchés, qui sont les lieux les plus fréquentés, continuent de fonctionner dans l’indifférence totale des uns et des autres. Le marché central (européen), Allal El Kasmi, El Hamra et celui de Bir Brahim, qui représentent le poumon économique de la ville d’El Jadida, illustrent fidèlement cet état d’esprit.

Remontant a la période coloniale et conçu pour un nombre donné d’habitants, le marché central et Allal El Kasmi croulent aujourd hui sous le poids d’une forte demande. Ils sont restés dans l’oubli, sans faire l’objet d’aucune action d’aménagement ou de restructuration en vue de les adapter au développement urbanistique de la ville.

Quant au marché de Bir Brahim, il a failli disparaître, suite a un incendie qui a ravagé plus de 20 locaux. Heureusement, la Protection civile, informée un quart d’heure plus tard, a déployé de grands moyens pour éteindre les flammes. Cet espace commercial baigne aussi dans l’anarchie. La cause en est sa dégradation très avancée pouvant constituer un danger, aussi bien pour les commerçants que pour les consommateurs.

Faut-il souligner, a ce titre, que ce marché se transforme durant l’hiver en véritable marécage, rendant difficile l’accès aux stands de fruits et légumes ou autres produits alimentaires. Le marché central (européen) n’est pas épargné par l’usure et la dégradation de son cadre de vie. Situé a quelques encablures du siège de la province, cet espace, qui comprend une poissonnerie, n’a pas connu, jusqu a présent, d’investissement digne d’intérêt. Les autres marchés de la ville, implantés ici et la, n’offrent pas un cadre idéal pour le consommateur.

Abdelmajid Nejdi
Le Matin

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