Dima Jirane saison 2

Après Yak hna jirane, sitcom réalisé par Driss Roukhe, produit par Ali n’ Productions, et entré dans nos foyers pendant la période ramadanesque de l’été dernier, la suite de Dima Jirane, fera son apparition sur le petit écran dès le premier jour de ramadan sur 2M en prime time avant le ftour..

On se souvient aisément des figures principales de la première saison : quatre femmes, voisines, vivant dans un immeuble a El Jadida : Khaddouj (Zahira Sadiq), Roukia (Zineb Smaiki), Ghita (Mouna Fettou), Mimi (Nabila Marhaben).Quatre amies devenues, au fil de 30 épisodes, des confidentes partageant leur quotidien avec les hauts et les bas que cela implique. Ghita élevait seule sa fille et devait affronter les foudres d’une ex-belle mère omniprésente dans sa vie; Roukia était confrontée au démon de midi de son époux, Bouchaïb (Mohamed Majd), souhaitant se marier a une seconde femme; Mimi, débarquée des Pays-Bas, s’accoutumait peu a peu a la vie marocaine, partageant le même appartement que son frère; Khaddouj, arrivée de la campagne, rêvait, elle, de ressembler a une citadine bourgeoise.
Le couple-miroir

La suite des aventures humaines et professionnelles de ce quatuor féminin, s’attachera a évoquer les destins de ces familles sous l’angle humain. l’idée de ce sitcom, basée sur le rire, avait germé depuis un certain temps dans l’esprit de Driss Roukhe, qui n’avait pas hésité a passer derrière la caméra l’an passé: “J y pensais depuis un certain temps. Il s’agit de ma cinquième réalisation après les courts-métrages “Double voix”, “Chaos”. J avais envie de tourner une série nourrie de faits actuels de notre quotidien, au travers de personnages féminins-mais aussi masculins – qui reflètent les changements qui s’opèrent au Maroc : le nouveau visage de la société et la femme qui s’est battue et qui a largement participé a d’importants combats dans l’histoire du pays et, aussi, en faveur de l’avancée de cette mutation”.

“Dima Jirane” renouera de fait avec la thématique humaine au cours de 30 épisodes d’une durée de 26 minutes: “J ai a nouveau souhaité mettre en exergue les rapports entre ces familles voisines. Cette fois, la relation homme-femme du couple, fraîchement marié que campent Dounia (Dounia Boutazout ) et Soufiane (Aziz Hattab), incarnant une génération de jeunes hommes et femmes, dont l’union démontre l’inversion des rôles au sein du couple. Soufiane, personnage inerte, qui ne réagit ni face a sa femme, ni face a ses voisins, est a la fois sympathique et détestable. Du coup, il suscite les codes comiques bien sentis, propres a son rôle. Quant a sa femme, elle mène clairement la barre dans le couple, irritable, elle ne peut laisser le spectateur indifférent. Ce sont de jeunes mariés qui peuvent refléter nombre d’autres couples au Maroc aujourd hui”, souligne Driss Roukhe. Situé en studio et en décor naturel a la Terrasse, toujours a El Jadida, “Dima Jirane” s’est de plus doté d’un salon de coiffure et d’esthétique, spécialement construit pour le sitcom, ainsi que de décors supplémentaires, nécessaires a l’évolution du temps, puisque nous retrouvons les héros un an plus tard.

Le mot « Dima», renvoyant au nouveau titre, a été pensé afin de confirmer qu a l’issue de tout ce qui a été vécu par les différents personnages, ils restent néanmoins des voisins qui continuent de s’enrichir au contact des uns et des autres ; cet apport est, de surcroît, d’une rare valeur pour tous , explique le réalisateur.

Complément de casting

De nouveaux visages apparaîtront et avec eux, d’autres situations : Mohamed Khouyi dans le rôle de Majid, le second mari de Ghita, Abla, l’assistante de Roukia dans son salon d’esthétique, interprétée par Badiaa Senhaji, Aziz Hattab et Dounia Boutazout, les nouveaux locataires, Soufiane et Souad.Particulièrement heureux et conquis dans cette nouvelle aventure cathodique, Driss Roukhe avoue “avoir été conquis par le travail et la volonté de l’équipe de comédiens et de techniciens” : “J adore être derrière la caméra, c’est une autre façon de pousser plus loin les limites du cinéma. De partager le regard que m inspire la société”.

Fouzia Marouf
Le Soir Echos

Auteur/autrice