Enseignement: le Maroc en queue du peloton

Le système éducatif du Maroc n’est pas un modèle. Comparé aux pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) le Royaume se trouve en queue du peloton. Les pays les plus avancés sont la Jordanie et le Koweït alors que les moins avancés sont le Maroc, Djibouti, le Yémen et l’Iraq.

c’est-ce qui ressort d’un rapport de la Banque mondiale intitulé «Un parcours non encore achevé : la réforme de l’éducation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Les conclusions sont d’autant plus alarmantes qu elles émanent d’une institution qu on ne saurait taxer de légèreté ou de complaisance. Elles viennent confirmer les reproches et les critiques faits a un système qui a montré ses limites notamment en matière de résorption du chômage. Les pouvoirs publics reconnaissent d’ailleurs qu il y a un malaise et qu il faudrait agir d’urgence pour rattraper le retard enregistré dans ce secteur depuis plusieurs années. «Sur le plan du développement humain, nous sommes classés par le PNUD 126e sur 177 pays, et c’est la scolarité qui nous pénalise», a admis récemment Meziane Belfkih, conseiller du Roi et président délégué du Conseil supérieur de l’enseignement. Le ministre de l’Education nationale, Ahmed Akhchichine, verse dans le même registre. Pour lui, «nous sommes le seul pays au monde a ne pas avoir un système d’évaluation des apprentissages». Rendu public hier a Rabat, le rapport de la Banque mondiale vient donc nous rappeler la santé fragile d’un secteur qui nécessite une refonte totale. Il souligne le retard accumulé par rapport aux autres pays de la région. Concernant l’accès, l’indice adopté démontre que le Liban, la Jordanie, l’Egypte et la Tunisie ont connu des performances particulièrement élevées comparées a Djibouti, au Yémen, a l’Iraq et au Maroc.

Le système éducatif du Maroc n’est pas un modèle. Comparé aux pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), le Royaume se trouve en queue de peloton. Les pays les plus avancés sont la Jordanie et le Koweït, alors que les moins avancés sont le Maroc, le Djibouti, le Yémen et l’Iraq.

Elles viennent confirmer les reproches et les critiques faits a un système qui a montré ses limites, notamment en matière de résorption du chômage.

Les pouvoirs publics reconnaissent, d’ailleurs, qu il y a un malaise et qu il faudrait agir d’urgence pour rattraper le retard enregistré depuis plusieurs années. Le rapport souligne ” les importants progrès enregistrés par l’ensemble des pays de la région “, malgré les lacunes qu il importe toujours de combler. Les retards se situent, selon le document, au niveau de ” l’ingénierie des résultats, de l’incitation des prestataires de services éducatifs a être plus performants et plus réactifs et au niveau de la responsabilité envers le public “. Le rapport relève ainsi que parmi les tendances générales observées, il y a une variation dans les résultats et les approches institués par les 14 pays concernés.

Il établit un indice composite de résultats éducatifs incorporant les réalisations relatives a l’accès, a l’équité, a la qualité et a l’efficacité de l’éducation. Concernant l’accès, l’indice adopté démontre que le Liban, la Jordanie, l’Egypte et la Tunisie ont connu des performances particulièrement élevées, comparées a Djibouti, au Yémen, a l’Iraq et au Maroc. s’agissant de l’équité (parité entre les genres) la encore le rapport cite le Maroc parmi les lanternes rouges. “Aujourd hui, tous les pays sauf Djibouti, l’Egypte, le Maroc, l’Iraq et le Yémen ont des indices de parité entre les genres d’au moins 0,95 pour tous les niveaux d’enseignement “.

Prenant en considération la qualité comme base de classement, le Maroc’est encore une fois a la traîne. La qualité a été mesurée a partir de deux critères : le taux d’analphabétisme des adultes et les résultats obtenus aux examens internationaux (TIMSS : Trends In International Mathematics and Science Study). Pour l’alphabétisation, le Liban et le Maroc ont eu les résultats les moins bons. Pour les mathématiques, la Jordanie et le Liban ont eu les meilleurs scores, tandis que le Maroc et l’Arabie Saoudite ont été les moins brillants. La mauvaise note du Maroc se confirme lorsque les quatre indicateurs précités sont combinés en un seul indice général. Le constat étant fait, l’institution financière internationale recommande un “nouveau parcours” aux quatorze pays. Ce nouveau parcours doit comprendre “un nouvel ensemble de mesures équilibrées dans les domaines de l’ingénierie, des incitations et de la responsabilité publique.

Par M. Abdelwahed Rmiche, Le Matin du 07/02/2008
Source Rapport de La Banque Mondiale paru le 04/02/2008

M. Abdelwahed Rmiche
Le Matin

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