Faits et méfaits de certains Mostafa Mazaganais

Bonjour tout le monde!

Voici ci-après un extrait laconique de mon opuscule écrit en 2009.

/- Tous les jdidis encore en vie, natifs des années 40 et 50, s’accordent a dire que tous les sports :Football, volley-ball, hand-ball, basket-ball, voile, natation water-polo, cyclisme, escrime, tennis, judo, musculation, haltérophilie, etc, sans oublier bien évidemment le noble art la boxe anglaise, prospérèrent en cette période a Mazagan grâce au dynamisme et a la persévérance de nombreux Mazaganais Marocains et Européens de bon aloi, qui animaient bénévolement les activités tant bien sportives que culturelle,voir même festives de leur ville natale.

Parmi les boxeurs qui se sont distingués dans cette discipline durant cette période pleine de souvenirs nostalgiques, il y a lieu de citer le nom du vétéran Mostafa Benaïssa, qui était un personnage bienveillant, de petite taille, de corpulence moyenne, souvent taciturne.

Comme bon nombre de pochards Mazaganais, dont les plus célèbres et légendaires étaient « Mehia Ould Beh et Moussa Ould Allou », les seuls qui avaient toujours le mot pour rire en défiant bravement l’Autorité du « Bacha Hammou » qui a, su être impartial pendant son règne, dirigé les affaires de la ville de Mazagan d’une main de fer dans un gan de velours.

Ces deux personnages emblématiques qui osaient prononcer pendant l’occupation, des propos malveillants voir même virulents parfois, a l’égard des Autorités de la ville, habitaient tous les deux au Mellah dans des cagibis insalubres, ont eu très souvent le vin gai.

De son côté, Mostafa Benaïssa s’approvisionnait lui en vin chez « Haïmi », dépositaire réputé, qui avait la monopolisation de dépôt et de vente des boissons alcooliques a Mazagan. Vivant solitaire dans une vilaine masure, il se mettait de temps a autre, a picoler sans jamais « avoir eu l’ivresse méchante », fumer quelques pipes du kif chez son ami intime Mostafa Bhaibeh dans son salon de coiffure sis au « Souk Laqdim », et ce malgré que tout le monde appréciait sa sportivité.D après les dires de certains de ses amis qui l’on côtoyé « notre boxeur Mazaganais » avait livré plusieurs combats avec succès aussi bien a Mazagan qu ailleurs, dont un contre le boxeur légendaire du moment Marcel Cerdan, né a Sidi Bel Abbès (Algérie), installé avec ses parents a Casablancais dès l’âge de six ans, champion de France en 33, deux fois champion d’Europe, champion du monde poids moyen en 48. Il décéda en 49 suite a un accident tragique d’avion dont les causes restent toujours inconnues, après avoir vécues des aventures abracadabrantesques avec la célèbre chanteuse Française Edith Piaf (Oum Keltoum des Français). Ces souvenirs nostalgiques restent a jamais gravés dans la mémoire des fans de ces deux inoubliables idoles de ce sport noble.

Mostafa Benaïssa vieilli mais apprécié par nombreux Mazaganais qui connaissaient son passé glorieux, utilisait souvent sa bicyclette anglaise pour faire des courses, se promener en ville, visiter ses amis devenus trop âgés, et de moins en moins nombreux, menait vers la fin des années cinquante et soixante, une vie de célibat, sans progéniture, vit retiré dans la solitude.

Sa demeure décrite précédemment, située au Mellah au dessus du cagibi de feu Moussa Ould Allou, un ivrogne Mazaganais hors classe, a proximité de la mosquée qu il a commencée a la fréquenter assid»ment pour effectuer les cinq prières constituant l’un des principaux piliers de l’Islam, lire le Coran vénéré pour devenir ainsi aux yeux de tout un chacun, un authentique pécheur repentant. A ma connaissance, en tant que jeune apprenti coiffeur a l’époque dans un salon de coiffure, situé en face du « Souk laqdim, centre névralgique des informations de tout Mazagan », il avait des sœurs et des nièces réputées d’acerbes pour leurs actes délictueux, habitant dans un quartier mal famé (Qalaâ situé a proximité de l’ex-bordel de Mazagan), que beaucoup de Jdidis a cette époque n’osaient pas s’y rendre de peur de passer a tabac, ou d’empoisonner leur vie conjugale.

Sans épouse ni enfants, il s’est éteint malheureusement dans l’ignorance et l’oubli total.

J implore Dieu le tout Puissant de pardonner ses fautes.

Mille mercis d’avance!

Elmostafa ABDOUSS
Eljadida.com

Auteur/autrice