Habitat social: une dynamique nouvelle a El Jadida

Le 01/02/10 s’est tenue, au siège de la province d’El-Jadida, une réunion concernant l’habitat social.

Après le projet de 200.000 appartements par an, suivi par celui du logement a 140.000,00 dh, voici venue l’ère de l’habitat social a 250.000,00dh. Ce projet est un vœu de SM Mohamed VI. s’il est venu pour parer au flagrant déséquilibre entre le co»t des terrains sur le marché et le prix de 14 millions de centimes préconiser a l’acquisition d’un logement, il a été aussi proposé afin d’éradiquer le phénomène du « noir », d’imprimer un nouveau rythme a une administration dont on ne cesse de dénoncer la lourdeur abusive, et de combattre certains actes illicites, teintés d’un relent de corruption, qui ont entaché a différents degrés le succès des précédentes expériences.

L’une des nouveautés de ce projet, d’après sa présentation, c’est l’entrée en lice d’un nouveau maillon dans la chaîne des intervenants, a savoir la protection civile. Celle-ci entrera en œuvre a côté de la RADEEJ, de la Province et de la Municipalité, et aura pour tâche de veiller au respect strict des normes de sécurité exigées dans les divers cas d’urgence qui imposent une évacuation rapide. l’étude des dossiers déposés quand a elle, ne devrait pas dépasser 24 h, sauf dans des cas de force majeure où elle pourrait aller jusqu a 48 h.

Il s’agit la d’un défi et d’un challenge a relever par tous les protagonistes du secteur. Et seule une synergie bien orchestrée a tous les niveaux et orientée dans le sens voulu par Sa Majesté devrait décider de sa viabilité future et de sa réussite.

Cependant, si la totalité de l’assistance a été séduite par les grandes lignes du projet, elle n’a pas manqué de montrer son scepticisme quant a la capacité de notre administration a s’adapter au nouveau rythme du travail qui lui sera imposé. Et si elle ne fait pas de l’intégrité et de la transparence a tous les niveaux, ses nouveaux chevaux de bataille, elle aura indéniablement du mal pour assurer le succès de cette « mise a niveau ».

Certains n’ont pas hésité a noter avec amertume, que le monde rural continue d’être ignoré dans cette affaire, ce qui n’arrangera en rien l’exode vers les villes. d’autres ont fait la remarque qu au moment où l’on parle de solutions pragmatiques pour l’habitat social, une ville comme El Jadida manque cruellement de terrains, depuis que Feu Masmoudi avait bradé les terrains existant pour 5,00 dh le mètre en faveur de l’OCP .Certains voient mal comment une ville qui a toutes les peines du monde a remplacer le cimetière Errahma, qui est sur le point d’afficher « complet », trouvera des terrains pour l’habitat social !.

Les présidents des conseils municipaux et des communes rurales ont été invités a prendre la parole a leur tour pour informer l’assistance sur les dernières réalisations concrètes qui ont eu lieu au sein de leurs communes respectives et qui versent dans le sens de ce projet .Et c’est ainsi que M. Semlali a affirmé que 120.000 appartements sont en construction pour combattre l’habitat clandestin qui ceinture la ville d’Azemmour. Quant a M. Soujda, président du conseil communal d’El-Jadida, il a annoncé l’action menée pour informatiser tous les services communaux, ce qui devrait, a son avis, faciliter indéniablement les démarches futures des citoyens, et enrayer la lenteur d’une bureaucratie devenue presque légendaire.

Pour clore les débats, M. Zellou, le gouverneur de la Province, est intervenu pour rappeler qu il est temps de changer de mentalité et de cesser de faire des reproches en chaînes, a propos de tout, si on a envie que ce projet lancé par Sa Majesté et voté par le parlement puisse connaître la réussite qu on lui souhaite tous. Le temps est aussi venu pour que tous les protagonistes : entrepreneurs, architectes, administration collaborent dans un esprit de partenariat gagnant-gangant suivant une démarche participative qui les engagera tous et dont profitera a leurs côtés le citoyen.

Il est a signaler qu un partenaire de taille, le secteur bancaire, s’est fait remarquer par son absence. Or il s’agit la d’un des piliers de la réalisation des projets d’une telle envergure. Le ministère de tutelle, nous a-t-on appris, est toujours en contact avec les représentants des banques dans le but d’aboutir a de nouveaux terrains d’entente et a de nouvelles bases de travail qui feront oublier les difficultés rencontrées par le système des micro- crédits FOGARIM.

Abdellah HANBALI
Ahdate Doukkalia

Auteur/autrice