L’espoir souverain

A la croisée des chemins bordés de cycas nains,
Le bétail, bovins, camelins, caprins, ovins,
Puisent, en tant que ruminants, leurs besoins*1
En aliments et en eau dès le lever du matin,
Puis se vautrent pour ruminer*2 sans frein !
Le feu d’amour et la sagesse de l’air marin
Coiffent tout microbiote*3 intestinal sain !

Aux confins des jardins grouillant de gamins
Et des champs bleus de lin, de jasmin et d’orpin*4,
L’agneau élevé bio, au son et aux grains,
Acquiert des gouts délectables extrafins,
Quand il est servi avec du pain au levain
Cuit à la braise de pin ou de romarin,
En rase campagne devant des Citadins !

Alors que l’odeur forte des vieux bouquetins
Peut dégouter les invités au festin,
Le chevreau de lait et le faon sans merrain
N ont rien à envier à la chair des jeunes ovins
Et des herbivores sur prairies à plantain*5,
Une fois mijotée au thym et au cumin,
À petit feu du plaisantin ou du mandarin*6.

Question ? Pour produire un kilo de bovin,
Il faut au moins sept kilos de grains
Et 15,5 tonnes d’eau*7 en plus des soins !
Les fast-foods se passant du pain au sarrasin*8
Ont permis aux mets de viande pour Cahorsins*9
De gagner l’esprit des gens pressés de tous les coins
Du monde faisant fi des polluants pour demain !

Pour cela, visitons la ferme des voisins !
Les végétaux bio y trouvent le milieu sain
Exempt de mauvaises herbes et de lapins,
Manipulé, et comment, par d’agiles mains !
Ainsi, les visages reprennent leur teint
De jeunesse pour affronter le mode prochain
Avec la volonté et l’espoir souverain*10 !

Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 1er février 2017

Moussa Ettalibi, Dr Sci.
Eljadida.com

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