La belle réussite du Festival international «Jawharat Alhayat»

c’est l’Association des Doukkala, en partenariat avec le Comité national de la prévention des accidents de la circulation, qui a conçu cette manifestation qui rend hommage a la musique, au théâtre, aux arts plastiques, aux sports et aux arts populaires du Maroc. Ainsi, la ville d’El Jadida a vibré dans la soirée de jeudi 15 aout courant aux rythmes de diverses danses folkloriques exécutées par des troupes, aussi bien nationales qu étrangères, lors d’une sublime parade organisée a l’occasion du coup d’envoi de la deuxième édition du Festival «Jawhara».

Les troupes participantes a ce défilé, qui a été massivement suivi par les citoyens de la Deauville marocaine, El Jadida, exécutaient de magistraux spectacles de danse durant près de deux heures qu aura duré cette parade.
Et c’est en apothéose, et dans un décor tout de sons et de couleurs, en présence d’une affluence record venue de tous les coins de la région et du pays, que la parade a été officiellement ouverte, jeudi 15 aout dans la soirée, par le gouverneur d’El Jadida, Mouâad El Jamaï, qui a été accompagné de Redouane Belarbi, secrétaire général du ministère de l’équipement et du transport, de Abdelkrim Bencherki, président de l’Association des Doukkala en présence de plusieurs personnalités et élus, ainsi que les autorités de la ville d’El Jadida.

En optant pour cette parade où des artistes manipulant des marionnettes géantes déambulatoires, ainsi que les différentes troupes folkloriques marocaines (Dekka Marrakchia, Chikhates, Aissaoua, Gnaouas, enfants porteurs de drapeaux aux couleurs du festival) pour donner le coup de starter a ce festival, les organisateurs ont voulu frapper fort d’entrée et faire en sorte que, dans ces nuits estivales, la Deauville marocaine, El Jadida, soit le berceau de la culture mondiale. Vers 22 heures, sur les scènes de la place Breija et du parc Mohammed V, les habitants d’El Jadida ainsi que les invités et les visiteurs ont passé des moments très agréables avec la chanteuse Dina Hayek, Fnaire, Sad Jim et Tagada. Quant aux Azemmouris, ils avaient rendez-vous avec Nass El Ghiwane et Ghani Kabbaj.

Par la suite, et entre les 16 et 17 aout, plusieurs artistes de renom inscrits au programme se sont produits sur les scènes de la Sirène de l’Atlantique, El Jadida et la perle de l’Oued Oum Rbii, Azemmour, où une pléiade de chanteurs marocains, libanais et algériens ont animé les soirées de ce festival, a l’instar de Ramy Ayach, Cheb Mami, Abdellah Daoudi, Saïda Charaf, Dina Hayek, Cheb Kader, Khalid Bennani, Tabtoul, Mazagan, Mouja, H-Kayne et Gnawa Diffusion. Inutile de décrire les affluences du public. Elles étaient inimaginables et inattendues a la fois. Le moment était magnifique. Mais pour bien décrire cette ambiance sympathique et particulière de ce grand festival, il faut voir le public qui s’est enflammé quand les deux stars libanaises Dina Hayek et Ramy Ayach ont tenu a chanter la célèbre chanson commémorant la glorieuse Marche verte de 1975, «Nidae Al Hassane», rappelant une glorieuse période de notre Histoire.
En somme, pour cette troisième édition du Festival «Jawharat Alhayat», et dans les conditions que l’on sait, on peut dire que ce fut une entrée en matière réussie.

D autre part, outre les soirées musicales organisées sur la scène centrale, des ateliers artistiques sur le thème de la sécurité routière dédiés aux jeunes ont été animés par des artistes, et ce, autour de l’art et de la musique et leur rôle dans la promotion de la culture et la sécurité routière dans notre pays ainsi que des activités d’éducation routière au profit des enfants. Un espace dédié aux activités d’éducation routière durant les trois jours du festival, a été aménagé pour accueillir les enfants afin de leur inculquer les principes et les règles de la bonne conduite et pour organiser des activités éducatives ludiques, théoriques et pratiques a leur profit.

Dans ce contexte, Aziz Rabbah, ministre de l’équipement et du transport, président du Comité national de prévention des accidents de la circulation mentionne dans le catalogue du festival qu’«en dédiant la troisième édition du Festival international Jawharat Alhayat, un festival de taille et d’une dimension internationale a la vie, nous espérons créer des liens et des passerelles entre l’art et la préservation des vies humaines sur la voie publique. Les activités a caractère musical, artistique et sportif prévues dans le cadre de ce festival peuvent être un vecteur pour transmettre les valeurs de paix, de convivialité et de cohabitation harmonieuse entre toutes les catégories d’usagers de la route. Pour lutter contre le fléau des accidents de la circulation qui sévit sur nos routes, et quand on sait pertinemment que le facteur humain est jugé prépondérant, il est possible d’investir de nouveaux créneaux non exploités a nos jours et qui peuvent être d’une grande valeur ajoutée pour améliorer la sécurité routière dans notre pays».

Notons que le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) organise en coordination avec les autorités locales concernées, la caravane pour la vie sur le thème «La vie n’a pas de prix». La caravane prévoit de nombreuses activités éducatives et ludiques (ateliers, jeux, kermesse et carnaval) au profit des enfants pour les sensibiliser aux principes de sécurité routière. Cette caravane sillonnera douze villes pour rencontrer, informer et sensibiliser. Après Harhoura, Kénitra, Mohammedia, Tanger, El Jadida et Martil, elle fera escale a Safi et Al Hoceima (du 20 au 25 aout), a Essaouira et Nador (du 25 au 30 aout) et a Agadir et Saïdia (du 1er au 5 septembre).
El Jadida, carrefour des cultures du monde

Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, «Jawharat Alhayat», édifié a la force de la volonté et de la détermination de Mouâad El Jamaï, gouverneur de la province d’El Jadida et de Abdelkrim Bencherki, président de l’Association des Doukkala qui ont agi sans cesse sur le terrain opérationnel pour permettre aux Doukkala et aux estivants de vivre de belles nuits colorées de rythmes et de sons multiples, symbolise un rêve qui est devenu réalité et lie dans une formidable symbiose, ces voix multiples, émergeant d’un patrimoine aussi riche que varié, et ce, dans le but que «Jawharat Alhayat», en dépit de son jeune âge, soit le creuset du dialogue des genres et des cultures de différents horizons.

El Jadida et Azemmour furent aussi la joie et le rêve de tous ceux venus de très loin pour vivre de formidables soirées qui ne prennent fin, souvent, que vers 2 heures du matin, marquées il est vrai par la touche professionnelle du comité d’organisation avec des moyens conséquents dégagés par plusieurs partenaires.

Abdelmajid Nejdi
Le Matin

Auteur/autrice