La Charte Nationale de l’Environnement: un chantier d’engagement citoyen, un principe du développement durable

« c’est une erreur de croire nécessairement faux ce qu on ne comprend pas et que ce que vous faites pour moi, sans moi vous le faites contre moi » GHANDI.

A l’occasion de la tenue des assises, consacrées au lancement du projet de La Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable, tenues jeudi 14/01/10 a Skhirate, Madame A .Benkhadra, ministre des Mines, de l’Environnement et du Développement Durable, a tenu a travers les propos, que nous avons recueilli sur place, a informer le public des démarches, ainsi que les attentes accompagnant ce grand chantier, déclenche par SM LE ROI dans le discours du trône, le 30 juillet 2009.

Madame Benkhadra, nous a fait savoir que notre pays pose les jalons d’une nouvelle approche relative aux droits et devoirs environnementaux. Elle précise : « Notre objectif est de considérer la préservation de l’environnement et de développement durable comme une priorité nationale, de faire prendre conscience des citoyens et citoyennes marocains (es) a l’ensemble également des responsables, que se soit des entreprises publiques ou privées, des administrations, des autorités locales et des élus, de la nécessité de préserver l’environnement, et d’en tenir compte dans les projets économiques et sociaux. Et dans ce cadre, il est tout a fait normal que nous puissions clarifier les droits et les devoirs de chacun.

Interprétant la dynamique suscitée depuis l’annonce du projet de la Charte de l’Environnement, au sein des différents intervenants, Madame la Ministre a mis en exergue la prise de conscience collective, sur les questions de l’environnement, ainsi que l’implication, des pouvoirs publics, de la société civile et de l’ensemble des forces vives, dans l’élaboration de la Charte. « Il s’agit d’une implication collective, précisait-elle. Et il faut impliquer tout le monde. Le Projet de la Charte a été élaboré par une commission interministérielle, et tous les départements sont concernés. Et il n’y a pas que le département de l’environnement, dans la mesure ou c’est une question transversale qui se pose a tous les marocains et marocaines, et a tous les niveaux, dans leur vie au quotidien et dans leurs différentes responsabilités. La Charte a été donc préparée par cette commission élargie avec les experts. Elle fera l’objet d’une concertation régionale sur l’ensemble du territoire national, par groupement de trois régions jusqu au 22 février prochain.

Dans le cadre de ces journées de concertation, qui se dérouleront de la même manière, pendant une journée et demi a travers, des ateliers tiendront compte de toute la problématique, de La Région. d’abord en posant les principales questions par Région. Et aussi des ateliers spécifiques qui débâteront les axes : santé-environnement, développement durable. Nous allons recueillir, poursuivait Madame la Ministre, l’avis de l’ensemble des partenaires ,qu il soit public, privé ou citoyen, de manière a pouvoir achever ce Projet de Charte et en faire ensuite un projet dans lequel tous les marocains et marocaines se reconnaissent. Ce Projet de Charte sera ensuite présenté au Conseil National avant de faire l’objet d’une présentation a SM LE ROI que DIEU l’assiste. »

Concernant le volet information et sensibilisation, l’ampleur du chantier a nécessité les moyens adéquats. Le lancement du cite internet en est le signe précurseur. A travers le : www.charteenvironnement.ma, l’ensemble des marocains et marocaines peuvent effectivement donner leurs idées et débattront de ce projet. Pour la Ministre « Le site est convivial, très accessible pour le adultes, pour les jeunes aussi. Il sera un lien réel d’échange et de confrontation des idées, et il sera suivi en temps réel par une équipe dédiée, de manière a collecter l’ensemble des commentaires, des observations et tout ce qui peut enrichir notre débat extrêmement important aujourd hui ».

L’idée de prise de conscience collective et notamment la prise de conscience nécessaire au niveau de tout un chacun et a commencer par les industriels, a imposé un principe nouveau dans notre pays, celui du pollueur /payeur. Madame la Ministre, explique que « ce principe est nouveau, mais tout le monde donc en a conscience, et nous travaillons progressivement pour le mettre en œuvre, a travers les lois et les décrets appropriés, pour faire en sorte que chacun assume ses responsabilités. Je crois qu on ne peut plus se permettre aujourd hui, dans le cadre du développement que nous connaissons, de laisser de côté, une telle approche et ça se fera progressivement, en tenant compte de nos contraintes et on tenant compte aussi de nos exigences de développement mais également en tenant compte de nos responsabilités sociétales ».

L’incarnation d’une telle approche et tout ce qui en suit, aura pour fin et priorité la préservation de l’environnement et le développement durable. c’est le début de grands chantiers, parmi lesquelles, ajoutes Madame la Ministre, il y a d’abord celui de la création des 16 Observatoires Régionaux qui ont été annoncés lors d’une cérémonie présidée par SM LE ROI, lors de la présentation de la Stratégie de l’Eau. Chacun de ces observatoires aura pour mission, d’assumer d’abord un diagnostic dans la Région concernée, d’identifier des problèmes majeurs qui se posent, et a travers ça, d’ajouter toutes les mesures correctives et les plans d’intervention. Je rappelle que les grands chantiers se déclinent d’abord dans une approches qui est pragmatique, puisqu il y un certain nombre de programmes majeurs, comme ceux concernant les nouveaux plans d’assainissement liquides, le programme national de traitement des déchets, le programme national de mise a niveau des écoles rurales. Cette approche pragmatique est complétée par une approche participative, puisque c’et l’ensemble de ces dossiers qui sont et seront, non seulement menés par les départements ministériels concernés, maïs également par les collectivités locales en région. c’est une responsabilité partagée, et également par une approche économique et financière, dans la mesure où certains moyens seraient mis en œuvre ,pour pouvoir financer ce grand projet ambitieux. Il y a donc des programmes nationaux, et il y a ensuite des actions spécifiques, collectives par type d’industrie, par type également d’institutions, de manière a pouvoir couvrir progressivement l’ensemble de nos besoins et de mettre en place les programmes et actions appropriés ».

Nous conclurons, avec notre Ministre qui nous a déclaré : « Nous nous mobiliserons tous pour que, progressivement, ça devient effectivement au centre de nos préoccupations. Le Maroc sera très certainement un pays modèle dans cette démarche. Il a également, par rapport aux changement climatiques, mis en place un plan /climat, avec des programmes d’atténuation, des programme de limitation de gaz a effet de serre et de préservation de la biodiversité de nos différents espaces. c’est donc une démarche qui est en cours et qui fera du temps, mais qui se fera très certainement et très progressivement par l’engagement de nous tous.

Mabrouk Benazzouz
Eljadida.com

Auteur/autrice