La commune urbaine d’El Jadida nage des eaux troubles

Mais que se passe t-il au sein de notre municipalité d’El Jadida ?

Pour saisir le fil de l’histoire, il faudra remonter deux ans plut tôt, quand des représentants de la cour des comptes étaient arrivés un « beau » matin de l’année 2008 a la commune, pour faire une inspection, c’est a peine si on y avait prêté attention
Que peuvent t ils faire ?
Qu ont fait tous ceux qui les avaient précédés ?

Ce sont autant de questions légitimes, et bien d’autres encore qui ont fait que le citoyen ne croyait plus a rien ni en personnepar la force de l’habitude, et du je m-en foutisme des hautes sphères..

Ils sont restés des semaines a la commune, et un beau matin ils ont plié bagage aussi discrètement qu ils sont arrivéssans faire de vagues.
Plus de deux années s’étaient écoulées, c’est a peine si certains élus ou fonctionnaires se souviennent encore de cette inspection, et puisPAF : c’est le procureur du Roi qui ordonne une enquête auprès de l’ex président du conseil. Le coup était aussi dur que soudain.

Le citoyen jdidi, vraiment intéressé par l’affaire cherchait a comprendre !
Et si cette fois il s’agit de solide ?
Et si l’inspection était d’un genre « inhabituel » ?
Et si une ère nouvelle est entrain de prendre position dans notre pays ?
Et si

Autant de questions qui signifient toutes, une seule chose : que le citoyen lambda est entrain de sortir de sa léthargie et cherche a comprendre ce qui se passe !

Il faut dire que le rapport de la cour des comptes est accablant pour l’ex président pré cité du conseil et six (6) autres conseillers.
Jugez en vous même :

– Galerie commerciale El Kalaa : Co»t 32.812.583,00 dh. Le projet a été financé a hauteur de 11.938,70 dh. Le retard depuis 1993 qu accuse sa réalisation est du o l’absence d’une étude géotechnique du terrain sur lequel le projet est installé (voir Ahdate Doukkalia du mois d’Avril2010, n° 26).

– Le théâtre : 80.716,00 pour la réfection du théâtre municipal. l’audition a révélé que la réfection n’avait concerné que 150 chaises ce qui correspond a un total de 7.500,00 dh d’où découle que le reste de la dépense relative a la réfection du matériel de sonorisation, du système de rideaux et de matériel électrique, soit un montant de 73.216,00 dh, a été mandaté en l’absence de service fait.

– Marché de l’entretien des bâtiments communaux : Il a nécessité un montant de 651.316,99 dh dont 248.665,78 dh n’avaient pas de justifications légales.

– Marché de fourniture des matériaux de construction pour un total de 538.308,00 dh. Les premières sorties de fournitures ont eu lieu avant toute approbation, ni ordre de service. Autrement dit, les dés auraient été pipés d’avance.

– Peinture vinylique sur les murs de la cuisine de la maison d’hôte pour un montant de 2.170,06 dh. Manque de pot, un contrôle physique de réalisation a montré que les pseudo-murs sontcouverts en carreaux céramiques

– Achat de plants pour 53.946,00 dh. Aucun ingénieur, technicien ou paysagiste n’a assisté a la réception. Un contrôle a montré l’inexistence de plants d’une telle valeur.

– Exagération des frais d’entretien du pont bascule : 70.000,00 dh pour un simple déblayage de la fosse et le graissage des ressorts, plus la pose d’une plaque métallique de 1m sur 0.50m. l’appareil en soit n’étant pas concerné par l’entretien (la somme était justifiée par un montage et un démontage de l’appareil). Pire, l’un des pseudo- fournisseurs s’est révélé un marchand de tissu (après enquête de la cour des comptes auprès du tribunal de 1ère instance

– Pour la gestion du patrimoine immobilier de la municipalité, les documents administratifs , notamment les contrats d»ment approuvés et les autorisations d’exploitation « seraient » enlevés des services de la municipalité.

– Octroi gratuit (sic) de lots de terrain du domaine public en 2006, pour la construction des cafés (six) en l’absence de toute autorisation du conseil municipal.

– Octroi gratuit (décidemment) de chalets municipaux en l’absence de tout fondement juridique et l’un des bénéficiaires n’est autre que le frère de l’ex président du conseil.

– Le café municipal au parc Hassan II, est exploité gratuitement depuis janvier 1996, sans la moindre justification

– Contrat d’élagage des arbres de la ville pour 80.000,00dh : En plus des vices de formes et des suspicions autour du contrat émises par la cour des comptes, la coupe qui devait s’opérer a une hauteur de 30 cm au-dessus des ramifications, a consisté en un abattage d’arbres (plus de 393arbres complètement abattus, sans prendre en compte celles du boulevard des Alaouites non concerné pourtant par le contrat !!!)
L’augmentation de la masse du bois par apport au contrat n’a pas été non plus versée a la caisse de la commune.

– Récurrences des mêmes sociétés pour l’octroi des marchés concernant la commune.

– Création de sociétés écrans sous couvert de leurs proches.

– Des travaux d’aménagement et de renforcement de voirie entamés avant l’ouverture des plis ; ce qui représente une flagrante violation des règles de la concurrence relatives aux marchés publics.

– Des dépenses effectuées sans justification.

– Le festival artistique de 2004 allant du 15 juillet au 15 aout s’est distingué par une surfacturation et en dépit de cela une incapacité a justifier la somme de 233.457 ,70 dh.

– Dépenses injustifiées de la consommation d’eau, d’électricité, du téléphone, des domiciles du directeur du cabinet du gouverneur, du 1er adjoint du gouverneur, du divisionnaire de la police, et même d’un caïd.

– Le carburant et des pièces de rechanges sont accordés aux représentants de l’autorité, des personnalités, et des particuliers. Montant de magnanimité1.178.354,.00 dh.

– Des meubles pour le bureau du 1er adjoint du gouverneur, (un téléviseur et un réfrigérateur) pour un total de 99.000.00 dh.. Des meubles pour son logement pour 98.700,00 dh.

– Loyers pour logements de fonctionnaires municipaux et des agents d’autorité. Des largesses qui ont co»té aux contribuables la bagatelle somme de 1.365.600,00 dh par an.

– Achat fictif de meubles pour la maison d’hôte, pour une facture de 99.273,00.dh, plus une facture de 156.072,.00dh, pour les ustensiles de cuisine, ce qui nous fait un total global de255.345,00 dh. Le tout a évidemment disparu après le départ de l’ex président (interdit déja a l’époque de se représenter aux élections suivantes).

– Achat de journaux a un soi disant exploitant d’un kiosqueinexistant, pour une somme de 55.890,00dh

– Trois cafés avenue Nabeul, (en face de la plage prés du terrain du volley) accordées gratuitement en 2006 /2007. l’un des bénéficiaires (encore une fois) n’est autre que le même frère du même président.

– La gestion des recettes est entachée d’irrégularités flagrantes. Exemple : l’occupation gratuite et sans appel d’offres du stade municipal LACH HAB pour l’organisation d’une foire commerciale en 2007. En plus u manque a gagner pour la commune, des millions de centimes de consommation d’eau et d’électricité a payer par le contribuable, alors que la véritable transaction se serait déroulée en sous main.
Notons pour la petite histoire qu en 2008 a peine quelques mois plus tard, ce même stade a été concédé pour le même usage, mais, pour 1.605.000,00dh. Cela a eu lieu(faut il le rappeler) sous le mandat d’un nouveau président du conseil.
Et en 2009 il l’a été pour pas moins que 2.250.000.00dh.

– Pour le camping international d’une superficie de 68.375m2 il a été exploité depuis des décennies par la même personne, pour un prix du mètre carré assez dérisoire et dans des conditions d’appel d’offres floues. Seulement depuis 2006, il est exploité de manière illégale, sans personne pour défendre les biens de la commune, parmi nos élus !!!

Depuis quelques jours Radio Medina, laisse circuler une rumeur assez persistante sur l’arrestation de nuit et la reconduction illico de l’ex président vers une destination inconnue.

En réalité cette fausse rumeur qui s’est propagée comme une poudre d’escamote, n’est due qu a la soif du contribuable pour la vérité d’une part et la rareté des informations lui parvenant d’une autre

Après tout, n’est ce pas de son argent qu il est question ?
Et le droit a l’information, est il un droit ou une charité?

A. Hanbali
Ahdate Doukkalia

Auteur/autrice