Le mouvement de débrayage dans le secteur des transports a été marqué essentiellement par des perturbations dans quelques villes. Ce sont surtout les petits et grands taxis qui ont fait défaut dans des villes comme Casablanca, Rabat ou encore Fès. Une partie des camionneurs a arrêté le travail, alors que les axes autoroutiers n’ont pas connu d’incidents significatifs et le port de la capitale économique a connu peu de perturbations. Cependant des cas isolés de «casse» ont été signalés sur quelques routes.
Selon le ministère des Transports, les gares routières ont fonctionné normalement a travers le pays, «exception faite pour celles d’El Jadida et de Safi». Les transporteurs ont massivement boycotté la grève même si des chauffeurs ne se sont pas présentés au travail, «de peur» de représailles de la part des grévistes.
Ce sont surtout les petits et grands taxis qui ont répondu massivement hier a l’appel a la grève, qui devra se poursuivre aujourd hui. Le transport par taxis entre les villes a été également affecté dans les grandes villes, exception faite pour les régions du Nord et de l’Est où «il y avait plus de taxis que de voyageurs», nous disent nos correspondants, en raison de la conjoncture faite de vacances scolaires et de fête religieuse.
Par contre, les villes, où le mouvement a été largement suivi par les chauffeurs de taxis, ont vu la floraison du transport clandestin dont les auteurs n’ont pas été inquiétés par les services de police, pourtant bien déployés dans les axes et places desservis par les grands taxis.
Le transport de marchandises aurait été «très peu affecté» et l’approvisionnement «a été assuré normalement», selon les mêmes sources du ministère des Transports. Cependant, «une partie des chauffeurs de camions a refusé de travailler au port de Casablanca», ajoute la même source. De même, «une partie des camionneurs des 8 tonnes, affiliés a l’organisation marocaine des transporteurs unifiés ont débrayé, malgré l’accord signé par la direction de cette corporation». Ses principaux dirigeants ont été conviés hier a une réunion a 18 heures avec des responsables du ministère.
Hier a la mi-journée, le bilan était encore difficile a établir, surtout au niveau des perturbations signalées ici et la. Des incidents ont été surtout enregistrés dans la région de Marrakech au niveau de quelques routes menant au Sud. Des autocars et des camions de marchandises ont été arrêtés par des grévistes qui ont eu même recours de jets de pierres. On ignore cependant si les autorités ont réagi a ces actes.
D ailleurs, les wilayas et préfectures avaient averti les grévistes contre «tout dérapage», en leur demandant de rester dans «les limites de la grève». A Khouribga et Safi, des manifestations ont été organisées par des grévistes sans connaître «de grands débordements».
Rappelons que ce mouvement de grève, boudé par les grands transporteurs, se caractérise par une certaine anarchie, face a la multitude des structures organisatrices, et la peur de dérapages manifestée par de nombreux chauffeurs qui préfèrent s’abstenir de travailler. Même si certains chauffeurs de grands taxis ont couru le risque, en empruntant des ruelles et en évitant les grandes routes.
Al Bayane
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