la RAM, qui rame dans les eaux troubles ?

sa descente d’un avion de la Royal Air Maroc, au terme d’un voyage New York – Casablanca, un couple marocain a eu la désagréable surprise de constater la disparition mystérieuse de leur sac contenant des objets précieux. Personne ne pouvait leur être d’aucun secours et l’hôtesse qui aurait d» les tirer d’embarras s’était comme volatilisée. Le commissaire retraité et sa femme, ayant été priés a leur entrée dans l’avion de déposer leur bagage a main dans une cabine, contre un reçu remis par une hôtesse d’accueil, se sont retrouvés avec ce bout de papier sans valeur, au sujet duquel aucun parmi les membres de l’équipage ne pouvait apporter d’éclaircissement.

Or, le cas de ce couple n’est pas une exception. De nombreux Doukkalis nous ont appelés au cours du mois de mars pour exprimer leur courroux contre la RAM et leur indignation de ce qu ils considèrent comme un laisser-aller et une négligence inadmissibles.

Ces malheureux passagers, qui ont également fait le même trajet a bord d’un long courrier de la grande compagnie marocaine, ont vécu une mésaventure similaire. En accédant a l’avion, ils ont été accueillis avec le grand sourire coutumier des hôtesses et stewards, qui arboraient leur uniforme clinquant de la RAM, avant d’être invités, sous prétexte d’encombrement dans les porte-bagages a l’intérieur, a laisser leurs bagages a main dans une cabine. Sans rechigner, ils ont confiés leurs sacs, sacoches, malles ou autres a la personne qui ne s’arrête pas de sourire en leur remettant leurs reçus. Mais a leur arrivée, aucune trace de leur bagages, ni de la personne a l’uniforme et au sourire. Toutes leurs démarches auprès des responsables de la rame étant restées vaines, certains parmi eux n’ont pas hésité a s’adresser au Cabinet Royal, sollicitant l’intervention du souverain.

Sans vouloir accuser personne, nous estimons légitime de nous demander s’il est a la portée de n’importe qui, hormis le personnel, de vêtir l’uniforme d’une grande compagnie aérienne et de prendre place a l’entrée d’un avion sur le départ, et de surcroît a une période où tous les aéroports et aérogares du monde sont soumis a un régime de surveillance très minutieux. c’est pourquoi nous comprenons les victimes quand elles assurent que le vol de leurs biens ne peut être que le fait d’un groupe organisé, constitué d’éléments véreux qui rament dans les eaux troubles et éclaboussent de leurs méfaits le prestige de la RAM.

Abdellah HANBALI
AHDATE DOUKKALIA

Auteur/autrice