Le marché fait courber l’échine

Sans pitié, le marché fait courber l’échine
Aux hommes, femmes, gamins et gamines.
Les pratiques biscornues changent les mines
coup d’épines pire que des toxines.

Dare-dare, les familles, au clair de lune,
Accèdent a la kermesse enfantine,
Déballent le cadeau qui illumine,
vue, les jeunes et les benjamines.

Dégagé mais puant, le port des sardines,
Aux aguets de la météo marine,
Décharge, a quai, myxines et cardines
la portée des mouettes et sauvagines.

D habitude, le souk regorge de farines.
Aujourd hui, le méchoui, qualité palatine,
Draine les gourmets des cités voisines,
Au rythme des permutations lambines.

D emblée, le marché des soins en médecine
Approche, avec plus ou moins d’aubaine,
Des dizaines de centaines qu on vaccine,
la file, dès l’entrée dans une cabine.

Du matin au soir, le marché se déchaîne !
Heureux celui qui y arrive, sans peine,
percer le mystère de cette chaîne
Qui se fait élire, haut la main, reine.

M. Ettalibi
Eljadida.com

Auteur/autrice