Le patrimoine foncier en détresse

Les biens publics de la ville sont soumis a une dilapidation sauvage. Ils souffrent de beaucoup de l’absence d’une politique de gestion claire.

Chez certaines gens, l’instinct de propriété prend des proportions inquiétantes. Non contents de vouloir tout s’approprier par les culbutes en tout genre, ils ont même tendance a vouloir s’emparer de ce qui est du domaine public, c’est-a-dire ce qui est financé par vous et moi et qui est destiné impérativement a l’usage de tous sans aucune distinction de classe sociale.

Ce vent de folie qui s’est emparé de certains leur fait croire que tout leur est d».
Il demeure encore coutume a El Jadida, chez certains allergiques a la pêche en eaux troubles, de désigner, a tort ou a raison, un nom qui pourrait leur servir de bouc émissaire soit pour occulter quelques vérités peu reluisantes, soit encore pour échapper a la responsabilité de leurs actes, surtout quand les choses ne vont pas dans le sens souhaité. Ils auront toujours recours a l’utilisation d’un subterfuge, en forme d’échappatoire, pour convaincre l’opinion publique.

En fait, le cas présent n’est plus un secret pour personne. Le terrain de la nouvelle gare routière d’El Jadida est un exemple criard de dilapidation des deniers publics dont les auteurs et les bénéficiaires sont connus.

Il s’agit d’un terrain de 8993 m, propriété de la municipalité, des transporteurs et de l’Office national du transport. Ce terrain a fait l’objet de contestations au sein du conseil municipal.

«Pour éviter la saisie des biens de la gare routière de la ville, nous étions contraints de vendre une partie du terrain pour payer les dettes (impôts, CNSS, )», a souligné un responsable de la gare routière «Arrêtons de déposséder la ville de son originalité et de ses sites pour les livrer a la spéculation de quelques promoteurs», a crié un élu lors de la session extraordinaire du 30 mai 2006. Lors de la session extraordinaire, la montagne a accouché d’une souris. Toutes ces gesticulations pour demander enfin d’annuler la vente du terrain.

Mais pourquoi la municipalité ne s’est jamais manifestée a temps.
D ailleurs, l’opinion publique jdidie se pose des questions assez embarrassantes :
Pourquoi cette comédie maintenant et pas avant ?
Qui se cache derrière ses pseudo scandales ?
Que reste-t-il du projet de la gare routière ?

Lakhiar El Mostafa
Lematin.ma

Auteur/autrice