Le tourisme

Dire que le Maroc’est un pays a vocation touristique est une vérité et une évidence que personne ne nie.

Le soleil durant toute l’année, un paysage diversifié , un riche folklore, ajouter a cela l’hospitalité légendaire des marocains ont fait de ce pays le lieu de rencontre et de rêve des plus grands peintres et écrivains de notre siècle
Mieux que cela, les plus grands politiciens, chefs d’état, hommes d’affaires, qui ont marqué d’une façon ou d’une autre l’histoire du siècle passé avaient choisi pour un moment de leur vie comme lieu de résidence secondaire.

C était une fois l’Amérique, c’était une fois le Maroc et c’était aussi une fois le tourisme de nos grands pères.

Tout a changé aujourd hui, le tourisme est devenu une industrie et une industrie de masse où le politique, l’économique et le culturel s’entremêlent et sont indissociables.

L’Européen n’est plus riche ni l’Américain ne se permet plus de dépenses du grand magnat de pétrole du Texas d’autrefois.

De nos jours c’est le touriste moyen qui est roi. Et, cet « étranger, venu d’ailleurs » ne pense pas toujours au grand palas de la baie d’Agadir, de Tanger ou de Marrakech. Bien souvent un petit hôtel, une petite auberge lui suffisent chacun selon sa bourse.

Donc a notre avis, nos décideurs dans ce domaine devraient repenser leur politique et revoir leurs prix a la baisse. Les responsables devraient encourager et populariser la notion de création de pensions familiales et toutes les annexes relevant des activités touristiques comme les salons de thé, les clubs, les « boites de nuits ».

Ils doivent aussi faire revivre au niveau de chaque commune et de chaque ville les « anciens comités de fêtes d’antan ». Et faire lever toutes entraves administratives et autres concernant ce secteur.

L’aspect social s’impose aussi au grand jour. Les patrons de cette industrie semblent l’ignorer. Il est indispensable de revoir le mécanisme de redistribution des richesses et de partage des bénéfices provenant de ce secteur. Les banques et les grands patrons se croient les seuls concernés et c’est une erreur monumentale de leur part. Le touriste qui choisit aujourd hui de venir se dorer sous les rayons de notre soleil ou se promener dans les rues de nos médinas est la pour passer ses vacances et pour oublier pour un temps ses soucis Il est aussi la pour partage la joie et le bonheur des habitants du pays qu il visite. Il n’aime point l’arnaque et n’aime pas non plus qu on le surveille Si l’idée de la création d’une police touristique s’impose a première vue, il faut dire aussi qu elle reste une idée tiers-mondiste. Et qu elle est refusée et largement critiquée par cette clientèle étrangère elle même.

L’exemple de la Tunisie est la pour nous le rappeler. Le touriste a besoin de contactes, a besoin d’échanges: échange de culture, de sourire, et d’autres choses encore…

Il est communément admis et il faut que nos professionnels le sachent que pour cette clientèle, le degré de beauté de développement et de civilisation d’un pays se mesure aussi par le nombre de kg de savon et de papiers hygiénique par tête d’habitants et se mesure aussi par le nombre et la propreté de ses toilettes publiques. Et si tout le monde fait l’effort nécessaire dans ce domaine , nous verrons dans la prochaine décennie plus de dix millions de touristes venir siroter le thé a la terrasse de nos cafés.

Aboufariss aboulkacem

Auteur/autrice