Les fervents hypocrites

Comme l’ignorait la quasi-totalité des Marocains, le dimanche 21 Janvier, c’était le fatih Moharam du nouvel hégir 1428, une nouvelle année certainement prometteuse en matière de surprises, d’ailleurs, elle n’a pas manqué de nous en prouver une, bonne, qui cristalise encore une fois le grand attachement du citoyen Marocain a l’Islam, ce dernier est devenu postulat de toute personne désirant vivre en paix, tout en conservant l’exercice des “26 piliers” (dsl pour l’exagération), notamment le fameux pélérinage accompagnée de la coquette”Omra”, en s’offrant a la fois: nomenclature, shopping et piété.

En effet, le -haj- ou la -hajja-, symbole de sagesse, pureté et bonne foie, n’hésite pas, a chaque fois que l’occasion se présente, de faire part a leur entourage du prestige des Saoudiens, les luxeux hotels et la climatisation de haute gamme, un autre critère aussi imposant que la foie, c’est la bousculade devant les patisseries, car notons le bien, quand il s’agit de bouffe les Marocains sont “sérieux” voir meme trop strictes et pratiquants, des gateux faisants entre les 15 et les 20kg (encore de l’immodération :d) avec “BONNE ANNéE” et un espace vide a coté qui vous laisse le choix entre 2007 ou 1428 et voila une deuxième bonne surprise, on commence enfin a nous adapter a la libre expression, y en a certain qui commence a vivre pleinement leur hypocrisie malgré le peu d’obstacle qui les en empeche, comme la résistance des deux militantes froncophones, 2M et TVM qui ont insisté en dépit de l’extreme gauche, a réaliser une soirée special “Fatih Moharam” et inviter les plus célébres stars des -Amdah-, les spectateurs fort somnolants, faisants des vas et viens avec leur tetes allourdies par les chapeaux rouges traditionels et vetus de djellabas blanches, réfèrant a un troupeau de “tayra bgar” émmigrantes, il n’y pas de plus beaux que la magnificence de ce tableau rassemblant: sommeil, mensonges et sournoiserie, avec notes rebelles de ronflements. Enfin, tout participe dans ce beau pays a accentuer ce climat d’hypocrisie, malgré les rares brumes de sainteté et de bonne intention.


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