Les Jdidis renouent avec leur football offensif d’antan

L entraîneur de l’ASS Abderrahim Talib n’en croira pas ses yeux, lors d’une journée ensoleillée, au stade El Abdi où il fut chaleureusement accueilli par les nombreux supporters jdidis et ses ex-poulains doukkalis qu il regrette, certainement, d’avoir quitté malgré lui.

Croyant, a coup s»r, les connaître a fond pour les surprendre dans leur fief, il en eut a son compte puisque c’est une équipe, même avec son habituel effectif qui ne lui est pas étranger, c’est une équipe métamorphosée, new look, tournée vers l’offensif a pleine outrance, qui lui infligea une sale raclée et une véritable leçon d’un football moderne et réaliste a la grande joie du public jdidi et de tous ceux ayant suivi le match au stade ou a la télévision.
La main sorcière du coach français, Jean Christian Lang, ne saurait être étrangère a ces transformations opérées au sein de l’équipe jdidie. On aura tout vu. Un fond de jeu plein, des appels de balle en profondeur et sur les ailes, des combinaisons a deux ou a trois, des tirs au but de loin, des unes deux et surtout un esprit combatif et solidaire.

Même menés, par un but a zéro, inscrit a la 41e mn par Augadouma, suite a un contre rapide, les coéquipiers du capitaine Réda Er-riyahi n’ont jamais baissé les bras en mettant une pression terrible sur la défense slaouie. Mais, malheureusement, le but de l’égalisation ne venait pas. Un petit quelque chose manquait a la machine doukkalie. Jean Christian Lang s’en aperçut pour opérer le changement qu il fallait au moment où les visiteurs sentaient les trois points de la victoire dans leurs poches. Mais en football, et on ne le sait que trop, un match n’est gagné qu au coup de sifflet final de l’arbitre.

Le coach jdidi fit entrer Selmaji, un attaquant, a la place du latéral gauche Saâssaâ. c’était ce petit quelque chose qui manquait au turbo vert. Le match bascula complètement en faveur des locaux. Dès lors, les Slaouis ne savaient plus a quel saint se vouer pour arrêter les raids jdidis qui pleuvaient de toute part. De nombreuses brèches furent, ainsi, ouvertes dans la défense des visiteurs. Et ce qui devait arriver impérativement, vu la tournure du cours de jeu, se produisit a la 53 d’un superbe coup de tête pichenette suite a un centre millimétré de Moussa Soulaïmane.

Depuis, on ne vit qu une seule équipe sur le terrain de jeu. Selmaji, au four et au moulin, suite a une échappée solitaire, sur la droite, servi intelligemment son capitaine qui ne laissa aucune chance au pauvre portier Rmaïli. c’était a la 62ème mn.

Et où certains croyaient que les Jdidis allaient baisser le rythme pour gérer leur capital but, ils continuèrent, au contraire, sur leur lancée pour enfoncer davantage le clou. Le troisième but fut acquis a la 81 suite a une superbe montée collective ponctuée d’un bolide de l’omniprésent Damiani que le gardien slaoui renvoya sur les pieds de Selmaji qui n’éprouva aucune difficulté pour loger le ballon dans les filets de ce dernier. l’addition aurait été, encore, plus lourde si Réda n’avait pas voulu être gourmand en ne servant pas ses coéquipiers mieux
placés que lui. Mais, des circonstances atténuantes peuvent lui être accordées : un meilleur classement a la tête des buteurs du championnat taraudait, sans aucun doute, son esprit.

Les Slaouis pouvaient réduire le score quand l’arbitre Ariche, excellent durant toute la partie, leur accorda a la 94 un pénalty justifié, suite a une main involontaire d’un jdidi. Mais El Bouzidi n’était pas de cet avis puisqu il envoya le ballon dans les nuages.

Les Jdidis ont gagné et convaincu. l’équipe a d», certainement, en la personne de Jean Christian Lang ce technicien rare compatible avec l’esprit offensif caractérisant, d’habitude, les Jdidis. Peut-être que Talib regrette, a cette heure, de ne pas avoir usé assez de cette force offensive du football jdidi.

Abdellatif Chiadmi, l’ex-gloire «difaîe», lui avait fait la remarque dans l’émission sportive télévisée du confrère Saïd Zadoq. Il serait toujours sur le banc de touche du porte-fanion des Doukkala.
Les Slaouis, de leur côté, avaient fait preuve d’un football chatoyant. Mais ils ont intérêt pour sauver leur saison et leur équipe des affres de la relégation, a penser a jouer purement au football au lieu de contester, tout le temps et sans raison aucune, les décisions de l’arbitre. n’est-ce pas Bouzidi ?

Azzeddine Hnyen
Al Bayane

Auteur/autrice