Les Jdidis trop friands de poissons pendant le Ramadan

Peut-on imaginer les familles jdidies se passer de plats de poissons pendant le Ramadan ? On aura du mal a le croire, surtout pour des gens vivant au bord de l’Océan atlantique.

c’est vrai que les Jdidis consomment du poisson a longueur d’année, mais pendant le Ramadan, ils en deviennent trop friands car pour le « ftour », on s’offre soit un plat succulent de friture de poissons tout a fait frais, soit le fameux « tagine de sighaghe (congre) », l’un des plus préférés des spécialités jdidies en matière d’art culinaire.

Ainsi les étalages de poissonneries deviennent de plus en plus riches et variés pendant le mois sacré. A El Jadida, on peut s’approvisionner en toutes sortes de poisson au marché Allal El Kasmi, quartier Safaa, quartier Saâda, souk Bir Brahim, Dar EL Bacha, quartier El Mouilha, marché central (européen), mais surtout au port de Mazagan.

On y trouve du pageot, la sole, le rouget, le merlan, le loup, la dorade, le colin, le calamar, la lotte, la raie, la bonite, l’anguille, la murène, le congre
Les prix varient entre 30 et 100 DH le kg. Quant aux sardines, elles peuvent être livrées a domicile par les vendeurs ambulants a un prix allant de 8 a 10 DH le kg au lieu du prix habituel, 4-5 DH le kg. Sur la route côtière en partance pour Moulay Abdellah, Jorf Lasfar, Oualidia et Safi, on peut acheter du poisson frais a peine pêché. Bien s»r, il y a aussi les crustacés dont les crevettes royales ou les langoustes qui sont vendues en général a des clients privilégiés a 400 DH et plus.

A signaler que vers 17 heures de chaque jour, on ne peut trouver que très rarement du poisson frais ou congelé. Il paraît que pendant le Ramadan, la viande est moins consommée par les Jdidis que du poisson car, selon un vieux pur jdidi, Mohammed Ben Salah Naciri, les familles d’origine jdidie ont la nette conviction que le poisson est plus tonifiant pendant le mois sacré pour le corps et l’esprit que la viande ou le poulet.

D autre part, pour acheter de la friture de poissons, les friteries se sont installées un peu partout tout au long du marché central, marché Allal El Kasmi et celui de Bir Brahim sans oublier leur lieu habituel tout près du chantier naval. Mais, il faut bien savoir s’approvisionner de peur d’avoir une intoxication alimentaire.

Abdelmajid Nejdi
LE MATIN

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