Mémoires enterrées de la Cité Portugaise, Thème d’une veillée ramadanesque au café littéraire

Le café littéraire a abrité jeudi 3 septembre dernier vers 22h. une sympathique rencontre sous le thème : « Mémoires enterrées de la Cité Portugaise ». Cette veillée Ramadanesque magnifique organisée par le Centre Lusitanien d’El Jadida en collaboration avec l’Association de la Cité Portugaise, a été de l’avis unanime de tous les participants l’occasion inespérée de rapprocher l’opinion publique locale et les habitants de la cité portugaise de leur identité.

Ce voyage dans le temps, agrémenté par les récits poétiques merveilleusement exécutés par le poète marocain et Jdidi Said Tachfini, a permis a l’assistance de renouer a travers des témoignages édifiants de certaines forces vives et Chioukh encore en vie, tels Moulay Ahmed Salem, Omar Taoussi, Abdellah Dahchi, Bouchaib Chadli, Brahim Kalâï, Abdellah Ouaski, Mohamed Ziane et Aboukacem Chebri.

Que de beaux souvenirs sur un passé simple et un mode de vie plein de rebondissements, contés avec beaucoup de sel par les animateurs de cette superbe veillée Ramadanesque. Que d’enseignement a tirer également et plus particulièrement ceux du militantisme, de la tolérance et de la coexistence de la population de la cité portugaise avec les autres religions
Cette rencontre a été aussi l’occasion de se tourner vers l’état aujourd hui de la Cité Portugaise. Quatre années après reconnaissance patrimoine mondial de l’Unesco, rien de mieux n’a été fait pour sa réhabilitation. La sonnette d’alarme avait d’ailleurs été tirée par le Conseil international des monuments et des sites qui en a fait l’une de ses principales recommandations. La mission envoyée par le conseil avait notamment remarqué l’absence de plan précis pour la gestion du site et des environs. Elle avait alors vivement recommandé l’application, aussi bien a l’intérieur qu en face de la cité portugaise, de règles strictes d’urbanisme afin de conserver l’intégration visuelle des fortifications. Aujourd hui, seul lot de consolation, deux pissotières et une plaque commémorative de la fameuse date du classement par l’UNESCO.

A défaut d’un comité de gestion recommandé par le conseil international, la réhabilitation de la Cité Portugaise est malheureusement condamnée a attendre. Oui, mais jusqu a quand ?

Mohamed LOKHNATI
L’OPINION

Auteur/autrice