On ne peut plus accuser le moindre retard !

De grâce ! Stop au massacre des pauvres gens
Qui n’ont plus la foi de se mettre en défens !
Dans les souks, la criée,, on vante,, on vend
N importe quoi a qui voit sans voir ou entend !

Menés par le bout du nez, les crédules,
Ne sachant plus où placer leurs virgules,
Dilapident, en un clin d’œil, leur pécule
Comme s’ils le pilent au mortier-pendule.

Ventres creux, poches vides, le regard hagard,
Leurs valeurs envoyées paître au placard,
Les pauvres gens sont happés par le grand bazar
De la camelote et des jeux de hasard !

Dans cette atmosphère de mesquinerie,
Plus de galanterie, plus de coquetterie !
Les cœurs, mis en branle par la mutinerie,
Meurent asphyxiés sans grosse artillerie !

Les autres pauvres, nantis mais simples d’esprit,
Tentent par tous les moyens de chasser l’ennui.
Dans la puanteur des bistrots-tabacs de nuit
Ils noient sans répit leur chagrin et tout est cuit !

Dans l’angoisse pesante de la misère,
Où seul le lit d’infortune est prospère,
Les enfants paient le tribut de la colère
De ceux qui les ont mis dans cette galère !

Tout un chacun sème des graines de crises !
Au lieu de fermer les yeux et laisser faire,
On doit éduquer, corriger,, les sottises !
Mieux vaut régler pour toujours cette affaire !

Malgré le nombre croissant des maux chroniques,
Au sein d’une marée déja sarcastique,
La solidarité et la générosité
Sont a même de semer un peu d’équité.

Ne pas contribuer au bien est un outrage
Envers le citadin et le campagnard !
Stop au bavardage et au commérage.
On ne peut plus accuser le moindre retard !

Moussa ETTALIBI, Dr Sci ., Rabat le 01-10-2009

Auteur/autrice