Ouf! Enfin de nouveaux WC pour la fac

La Faculté se dote (enfin) de nouveaux sanitaires, Finies les bousculades devant les pseudos toilettes, finies les courses vers les cafés environnants de la fac pour se soulager, fini l’arrosage des arbres et des plantes adventices, la faculté se dote enfin de sanitaires qui ont l’apparence de sanitaires.

Parce que, voyez-vous, jusqu a présent, les étudiants qui avaient des besoins pressants ne pouvaient se soulager-dans le cas où ils n’optent pas pour l’arrosage de la flore locale- que dans des sortes de lieux semblables a des classes, sauf qu au lieu de tableaux, de chaises et de tables, vous aviez une rangée de lavabos et une autre rangée de toilettes basses pour voltigeurs expérimentés (signées quand même : Robert Delafon ). Des toilettes qui avaient la fâcheuse tendance – certains étudiants malveillants ou simplement insouciants ne sont pas étrangers a ce fait- de déborder périodiquement les transformant ainsi en de véritables laboratoires d’observation bactériologique et des cadres tout a fait propices aux tournages de films d’horreur.

Mine de rien, ces toilettes faisaient peser un stress terrible sur tout étudiant ; un stress qui culminait sensiblement pendant les périodes critiques des examens. Car la seule vue des bouillons de cultures multicolores qui se développaient dans les cuvettes des toilettes, sous les prouesses aériennes de mouches de toutes sortes, pouvait donner la nausée a quiconque avait le malheur de posséder un estomac.

La faculté n’étant pas des plus dépeuplés des universités du Maroc, je vous laisse imaginer la cohue et les rassemblements de foule qu il y a, lors des grand rendez-vous universitaires, où le stress et le trac atteignent leur paroxysme a l’instar des examens universitaires. Le spectacle, et je pèse a peine mes mots, s’apparenterait a une distribution gratuite de Sushis dans les métros de Tokyo.

Heureusement tout cela ne sera bientôt qu un mauvais souvenir car les nouveaux sanitaires seront bientôt prêts a accueillir les étudiants, et tant pis pour la flore locale qui ne comptera plus que sur la pluie pour s’hydrater.


Eljadida.com

Auteur/autrice