Pénétrer dans un taxi ou bien dans une bote de nuit?

Personne ne peut, hélas, se vanter d’y avoir échappé en prenant un petit taxi pour ses déplacements. Il s’agit tout simplement de cette manie qu ont certains chauffeurs de ces engins (les grands comme les petits) de faire fonctionner librement leur radio-cassette, diffusant — d’ailleurs selon le volume qui leur convient — des chansonnettes aux paroles dénuées de la moindre pudeur, de CHEIKHATES professionnelles ou autres apprentis-artistes “en vogue” ces temps-ci!

c’est qu il y a de ces chauffeurs de taxi, jeunes ou un peu plus âgés, qui raffolent de chansonnettes frivoles — genres “AJI T KASSRI MANA AZZINE RA l’HAFLA MADMOUNA”, “N CHREB ELLILA HTA LEFJER MA H BIB LAMER” ou le célèbre tube “MAL ELGHABA M QALQA?” — et n’hesitent pas a les imposer a leurs clients, a volume assez assourdissant cela va de soi et sans tenir compte d’aucune considération, surtout si la personne transportée est accompagnée de ses enfants, de ses parents, ou de tout autre membre de sa famille!

MESSIEURS les conducteurs! Quand quelqu un prend un taxi, il ne pénètre pas dans une boîte de nuit ou un vulgaire dancing de bas étage! Il paie un service pour être transporté et cherche tout simplement a arriver a la destination voulue sans être soumis a ce genre de pollution sonore a la fois dégradante et dérangeante. A la rigueur, s’il n’y a pas moyen de laisser régner le silence dans la carlingue, une musique classique douce et calme ou une chanson aux paroles respectueuses, ferait l’affaire.

Mais… allez demander la lune a certains taximen qui tiennent a écouter (et faire écouter a leur victimes de moment) a longueur de journée, leurs chansons tapageuses favorites.

Des oeuvres de bas calibre, agrémentées d’expressions vulgaires et de mots grossiers qui écorchent, sans pitié, tout respect en l’être humain.
Bref, si un client prend un taxi, c’est pour se rendre dans le calme et la tranquilité au lieu désiré.
Déja le bruit exterieur de la circulation… lui casse assez atrocement les oreilles, sans lui demander son avis lui aussi!


L’opinion (ODJ) du 27.02.2007 Par Mounir RAHMOUNI

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