Quand les chevaux parlent aux hommes ! Dans les coulisses du haras d’El Jadida

c’est s»r, l’histoire de notre planète a été écrite a chevalPeut-on imaginer un seul instant la destinée d’Hannibal, de Jules César, de Genghis Khan, d’Attila, de Massinissa, de Tarik Ibn Ziyad, de Napoléon, de tous les grands conquérants qui ont jalonné l’Histoire universelle, sans leurs chevaux ? Le cheval a été de toutes les guerres, de toutes les conquêtes, de toutes les croisadesc’est a cheval que les chrétiens sont partis d’Europe pour défendre le tombeau du Christ en Palestine; c’est a cheval que les combattants du Prophète Mahomet sont allés répandre la Nouvelle de l’Islam a travers le monde. Et c’est sous la pression des dizaines de milliers de cavaliers maures venus de tout le Maroc a l’appel du sultan Mohamed Abdallah que le 11 mars 1769, les soldats portugais abandonnèrent l’imprenable forteresse de Mazago, devenue depuis la belle El Jadida. Et c’est dans tous ces combats, sous les flèches, les boulets ou les balles, que le cheval a acquis ses lettres de noblesse. d’un courage sans limite, il avancera toujours, ne reculera jamais, bravant le feu ou le froid

Quel spectacle tragique, lors de la bataille de Leningrad, en 1942, que celui de ces chevaux soviétiques qui, en traversant le lac de Lagoda, ont péri par centaines au milieu des eaux qui se sont mystérieusement gelées, enserrant dans des blocs de glace chevaux et cavaliers ? Ou ceux que Napoléon a entraînés dans son dernier rêve de grandeur et qui ont péri carbonisés a Waterloo sous le feu anglais, en 1815 ? Mais quel triomphe aussi pour le Berbère Tarik Ibn Ziyad, qui, en 712, a la tête de 12.000 cavaliers, traversa le Détroit ( qui porte aujourd hui son nom) de Gibraltar !) et conquit l’Espagne. De la, les troupes musulmanes, traversant la péninsule ibérique et les Pyrénées, gagnèrent la France jusqu a Poitiers et leurs chevaux se mêlèrent aux chevaux locauxIls y ont laissé leurs traces génétiques qu on retrouverait aujourd hui dans les chevaux de Camargue ou du LimousinComme en Amérique où existent encore les descendants des chevaux barbes que les conquistadors espagnols avaient amenés avec eux dans leur conquête du Nouveau monde, au XVe et XVème siècle. Aujourd hui, les guerres ont changé d’allure et se sont mécanisées et sophistiquées, le cheval s’est donc vu attribuer d’autres ambitionsMais toujours au service de l’homme dont il est la plus belle conquête !

Le cheval est aussi le plus bel étendard de la paixOn offre un cheval comme un bijou sacré! Ainsi,le sultan du Maroc avait-il offert un cheval au roi de France Louis XIV en signe d’amitiéTous les souverains européens en recevaient , du Maroc ou d’autres pays d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient ; la grande diplomatie mondiale est émaillée de scènes identiques !

Aujourd hui, la reine d’Angleterre apparaît en public, lors d’évènements solennels, en carrosse doré tiré par les plus beaux chevaux de son royaumeElle se passionne de courses hippiques, tout comme le roi d’Espagne. Quant au souverain du Maroc, a l’occasion de la fête du Trône, il reçoit le serment d’allégeance ( la Ba yâ) des divers représentants des populations du royaume, sur un cheval revêtu des plus beaux harnaisEt c’est toujours une cérémonie d’une exceptionnelle splendeur.

Pourrions-nous imaginer aussi nos campagnes sans le compagnon indispensable du fellah, ce cheval qui aidera aux labours des champs et aux récoltes des moissons ? Pourrions-nous également imaginer un Maroc sans moussem et sans fantasia …accompagnée généralement de l’aïta, cette musique rythmée au bruit des sabots des chevaux ! Et ces hippodromes où se rassemblent chaque semaine ( le mercredi a El Jadida !) les passionnés du Pari Mutuel.

Notre intention n’est pas ici de raconter l’histoire de monde et du cheval. Mais plutôt de tenter de pénétrer dans l’univers du cheval d’élevage, si mal connu des profanes que nous sommes. Un cheval d’Etat, que l’Etat entretient et protège, pour lequel l’Etat a construit un établissement spécifique, a lui exclusivement consacré. Un univers particulier, avec ses codes, ses règles, ses objectifs, où les pensionnaires font l’objet des soins les plus attentifs : Le haras. El Jadida possède le plus ancien des haras du Maroc. Et c’est cette histoire que nous allons tenter de restituer, dans l’intimité de la vie du cheval, avec ses prolongements sur l’actualité.

Le roi Hassan II a bien résumé cette relation entre le cheval et le Marocain, dans son livre « Le Défi » : « Le cheval fait partie de notre civilisation, de notre culture et de notre famille » c’est ce même intérêt que porte au cheval son successeur, le Roi Mohammed VI, en accordant son Haut Patronage au premier salon international du cheval a El Jadida du 22 au 26 Octobre 2008. Un tel choix s’explique, non seulement parce que la région des Doukkala-Abda possède d’importantes richesses naturelles, mais aussi parce qu elle a été toujours le fief du cheval.

Le haras d’El Jadida est facile a trouver, même si son apparence extérieure est discrète. Sur la route de Casa, a quelques 3 kms du centre-ville d’El Jadida, tout près de l’hippodrome, une bâtisse cernée d’un mur blanc fait l’angle avec le grand boulevard qui contourne la ville, la nouvelle avenue Jabrane Khalil Jabran…Passé le porche d’entrée, de style arabo-mauresque, je pénètre dans la cour d’honneur, circulaire, avec en son milieu, une fontaine revêtue de faïence ; de part et d’autre, des allées et des boxes. Les chevaux montrent leur tête, curieux du visiteur que je suis. Mais je sais déja leur nom, celui de leurs parents, leur date de naissanceTout cela figure sur un écriteau accolé a chaque boxDes noms beaux et mystérieux ! Le plus beau de tous, un arabe-barbe blanc immaculé, Kadem, appelé sans doute a une prestigieuse destinée ! A voir la propreté de leur litière, je sais qu on est aux petits soins pour eux. La, dans une auge, de la nourriture : Des céréales de premier choixLe haras s’étend sur une superficie de six hectares environ.

Outre la centaine de boxes et la cinquantaine de stalles, il y a des dépendances et des ateliers : une forge, une sellerie, une menuiserie et naturellement une infirmerie. d’ailleurs, les directeurs de l’établissement sont aussi vétérinaires. Je suis donc reçu par le Dr El Arabi Agountaf, médecin vétérinaire. Dès nos premières phrases, je sens que les chevaux sont sa famille. Il en parle avec affection, avec tendresse. Et son savoir est immense. Il me dit tout sur les chevaux. Les différentes races : le cheval barbe, le plus marocain de tous, qui doit sont nom au fait qu il était la monture préférée des Berbères, jadis. Puis le cheval arabe, venu d’Orient a la faveur des avancées de l’islam ; et des croisements qui ont donné l’arabe-barbe, le pur-sang arabe et le pur-sang anglais.et l’Andalouqui est barbe, qu il le veuille ou non.Il y a d’ailleurs une organisation internationale du Cheval Barbe, qui veille a la pureté de la race ! Chaque cheval a ses caractéristiques, son pedigree, sa carte de visite, son passeport si je puis dire. Et les contrôles sont extrêmement rigoureux, explique Dr El Arabi « Le cheval est un des animaux sur lesquels on ne peut pas se tromper. Car chaque cheval a un signalement spécifique »

Derrière son bureau, fixé au mur, un immense poster avec toutes les races de chevaux du monde. Quel bel animal, lui dis-je. Une véritable sculpture, un travail d’orfèvre.

« Mais, pour arriver a cette classe-la,dit-il, il a fallu des siècles de travail. Les meilleures espèces mélangées aux meilleurs spécimens, on obtient forcément les meilleurs étalons, et c’est la le rôle essentiel du haras. Préserver la race et l’améliorer. Et mettre ainsi a la disposition des éleveurs et des agriculteurs les meilleurs chevaux possibles, pour le meilleur rendement possible»

Alors, il m explique pourquoi le Maréchal Lyautey a créé, en 1913, a El Jadida le premier haras en terre marocaine : « Le haras avait a l’origine, une vocation purement militaire. Autrefois, pour faire les guerres, on se déplaçait a cheval, parce que les régions étaient montagneuses et qu il fallait déplacer le packtage des soldats et leurs matériels. Certes, il y avait une jumenterie a Temara, mais elle s’avéra vite insuffisante pour les nécessités de l’armée française. Alors, il fut décidé de promouvoir l’élevage équin et d’assurer et contrôler la reproduction pour les besoins du Maroc mais aussi de la France. En chevaux mais également en mulets. Autrefois, le haras était un établissement militaire, commandé par des militaires Et il le resta plusieurs années, jusqu en 1946, où il passa au civil, sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et des services vétérinaires, mais avec une organisation de type paramilitaire; puis, avec la mécanisation de l’armée, le haras s’est réorienté vers les sports équestres »
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Quelques témoins de cette époque vivent encore a El JadidaIls en parlent tous avec enthousiasme. La belle époque du haras !De la remonte, comme ils disent ! Abdelmajid Nassif est l’un de ceux-la. Il fut technicien des haras, dans les années 60 ; aujourd hui a la retraite, il reste toujours commissaire aux courses, c’est-a-dire qu il vérifie, dans les hippodromes, la régularité des courses. On sent, a l’écouter, que le cheval est toujours sa vie. Non, il n’a pas décroché, malgré le temps qui passe. Nassif parle avec beaucoup d’émotion de cette époque ancienne, celle du Protectorat telle qu on la lui a rapportée, mais aussi celle des premières années de l’Indépendance, alors que le haras était encore dirigé par des officiers français ( Le commandant Aubert, le colonel Lair) avant de passer la main a des Marocains. Il revoit avec nostalgie ce temps où les quelques 100 ou 120 personnels portaient tous la tenue. Le prestige de l’uniforme ! « Aujourd hui, on ne connaît pas le haras, mais la vieille génération le connaissait bien. Car, comme il n’y avait pas de moyens de transport, les employés allaient a leur boulot ou en revenaient a pied ou a vélo. Donc, tous les Jdidis qui les voyaient passer savaient où se trouvait le haras. Et puis il fallait voir les sorties a cheval du matin ! Toute une file de chevaux le long de la plage, avec des cavaliers en tenue, kaki l’été, bleu marine l’hiver.. c’était merveilleux. Aujourd hui, il y a moins de sorties, moins de chevaux » Puis, il ajoute, en soupirant « Avant, on ne pouvait pas venir a El Jadida sans remarquer le haras, a l’entrée de la ville. Aujourd hui, il a perdu un peu de son charme, dans l’urbanisation du quartier » Nassif se fait rêveur « Après une éclipse de quelques années, le haras a repris ses activités en 1972, quand le procureur du Roi de l’époque, M. Ahmed Lakhdar, grand amateur de chevaux, a fait revivre le club équestre, avec concours hippiques nationaux, sauts d’obstaclesChaque année, de telles manifestations étaient présentées au public, toujours nombreux. Je me souviens qu en 1980 ou 81, un jeune Jdidi, Amine Lebar a remporté le championnat national junior de sauts d’obstacles ; Il était pour nous un héros…et même dans les compétitions de Settat, la plupart des chevaux gagnants venaient d’El Jadida. Chaque année, nous faisions passer des brevets d’équitation aux jeunes. Les temps ont bien changé. Depuis 1994, il n’y a plus de concours hippiques ! » (Voir en complément de la galerie, les photos souvenirs que nous a confiées M. Nassif)

Il y a une dizaine d’années encore, le haras d’El Jadida avait compétence sur plusieurs provinces : El Jadida, bien s»r, mais aussi Settat, Casablanca, RabatMais depuis l’ouverture officielle du haras de la Kasbah de Bouznika, en 1995, sa zone d’action s’est vue réduite aux deux provinces d’El Jadida et de Settat. Quelles sont donc ses activités actuelles? » « Notre but essentiel, dit le Dr El Arabi, c’est de mettre a la disposition des privés, agriculteurs ou éleveurs, des étalons pour qu ils puissent assurer une reproduction de chevaux sains et robustes. Nous possédons ainsi des stations de monte, autrement dit, des lieux où les étalons amenés d’El Jadida viennent rencontrer des juments pour s’accoupler. Nous en avons cinq dans la province d’ El Jadida (El Jadida, Chtouka, Arbaa Aounate, Ouled Frej et Khemis Zemmara), et huit autres stations réparties dans la province de Settat. Nos étalons se rendent dans ces stations, accompagnés d’une équipe technique de notre haras. Nous pratiquons aussi l’insémination artificielle. Et tout cela gratuitement, naturellement ! » Puis, il se fait un peu critique : « Le nombre des propriétaires de chevaux augmentent, celui des chevaux aussi, les élevages augmentent en conséquence, mais les capacités du haras sont limitées. Nous ne pouvons répondre a la demande, faute d’étalons en nombre suffisants et fautes d’effectifs conséquentsNous abandonnons donc peu a peu notre vocation première au profit de la simple gestionEt cela peut entraîner un déclin de la production équine… »

Le temps passe. Je ne m en aperçois pas ; la discussion est si riche, si dense, que je resterais des heures a l’écouter. J ai l’impression que ses rêves s’envolent, de voir un haras prospérer davantage au moment où la région des Doukkalas se dote d’infrastructures touristiques importantes. « Il y a certes un club équestre privé que nous abritons au sein du haras, mais nous pourrions le développer, en incitant les jeunes a s’adonner a ce sport si noble qu est l’équitation. Nous pourrions aussi mettre sur pied des circuits de randonnées a cheval, comme il en existe dans la région de Meknès Pensez ! Pour aller a Boulaouane, une demi-journée suffirait. Mais il faut mettre en place une logistique adaptée. c’est faisable s’il y a derrière un moteur qui pousseJe me souviens quand nous allions a Sidi Abed a cheval en longeant la côte, c’était fabuleux ! » Certes, le vent est au développement de l’initiative privée, et cela peut relever de cette initiative-laManquerait-il un moteur, comme dit le Dr El Arabi ?

Pourtant, on n’hésite pas a venir des Etats-Unis pour faire du cheval a El Jadida. J y ai rencontré M. Richard Dickinson, qui abandonne de temps a autre New York où il est professeur d’Université, pour s’adonner ici a son plaisir favori : l’équitation. « d’abord, parce que la-bas, c’est hors de prix et ici, j ai plus d’espace. J y viens depuis 10 ans, et plusieurs fois par an ; j y ai acheté un cheval, et je fais des randonnées. Dommage, les chemins de campagne devraient être plus souvent nettoyés ! regrette-t-il en aparté Alors, je me contente de promenades le long de la plage Et puis, vous savez, c’est a El Jadida que vous pouvez faire le meilleur achat au monde pour un cheval de qualité ! » Richard va, dans quelques jours partir pour la Palestine, défendre la cause palestinienne, mais il reviendra vite! Philippe Jouy, lui, fait travailler des chevaux, les dressentPhilippe est un ancien cavalier olympique, des années 60/70. Il est aujourd hui expert international auprès de la Fédération Equestre Internationale. Entre Marrackech et Oualidia, il vient « monter » au haras d’El Jadida. La, il est heureuxLui aussi parle a l’oreille des chevaux !

Et puis, le week-end, tous ces enfants, garçons et filles, culotte de cheval, stick, bottes et casquettes, qui viennent tourner manège !Leurs éclats de rire parsèment leurs cours d’équitation et les allées du haras. Ils connaissent tous les chevaux par leur nom, et tous veulent devenir cavaliers ! Le cheval, c’est leur passion d’enfant.

L’autre activité du haras, que beaucoup ne connaissent pas : c’est l’organisation des fantasias. « c’est le haras qui contrôle les chevaux des moussems ; quelques fois, certains chef de troupe veulent un cheval pour paraître plus haut et plus rapide, et cela peut donner des croisements anarchiques Le rôle du haras est d’éviter ces dérives. c’est la direction du haras qui participe au jury des fantasiasComme nous contrôlons les courses hippiques : c’est nous qui vérifions l’état des chevaux, nous nous assurons qu il n’y a pas de tricherie, car on peut doper un cheval tout comme les sportifs, et des fois, a l’insu même de leur propriétaireet nous veillons très scrupuleusement a ce que tout soit régulier.»

Je mesure l’ampleur de ces tâches, la difficulté de les accomplir, le mérite de tous ces gens qui consacre leur vie a cet animal sublime. Alors, vous imaginez ! Organiser en terre doukkalie, le premier festival du cheval ! Quel honneur pour la province et pour le haras d’El Jadida. « Nous l’attendions depuis des annéesEnfin, notre rêve se réalise. On attend des chevaux de tous les coins du Maroc, mais aussi d’autres pays, arabes et européens. Ca sera a la fois de la distraction, du spectacle et de la découverte pour ceux qui ne connaissent pas le monde du cheval, mais ce sera aussi pour les professionnels une rencontre exceptionnelle, dans toutes les phases de la vie du cheval : Des exposants pour le matériel de harnachement, pour les produits vétérinaires, pour l’alimentation, mais aussi pour les maréchaux-ferrants, les dresseurs, les acheteurs, les vendeursUn lieu de rencontre unique !… On n’attend cette fête du cheval depuis plus d’une décennie ! Nous, au haras, nous sommes les plus heureux ! »
Et tous les amateurs de chevaux, officiels ou privés, sont en ce moment, les plus heureux des hommes

« Encore un souhait, me dit avant de nous séparer le Dr El Arabi, en ouvrant grand ses yeux , Ah ! Si jamais on pouvait organiser a El Jadida une journée de vente aux enchères de chevaux barbes ! Actuellement, des étrangers viennent de partout acheter a nos paysans, dans nos campagnes, des chevaux barbes pour les amener en Europe, ou ailleursPourquoi ne pas organiser cela ici, officiellement. Vous imaginez l’impact sur l’image d’El Jadida et des Doukkalas ?…Une vente aux enchères de barbes a El Jadida !!! » Je partage sa joie, son rêveEt je lui dis que, parmi mes plus beaux souvenirs, j ai en mémoire ces ventes aux enchères de « Yearlings » auxquelles j ai assisté a Deauville Des moments magiques ! J entends encore le bruit de ces gros avions porteurs qui vrombissaient dans le ciel de Normandie, venus du bout du monde, d’Arabie, de Londres, de Nouvelle-Zélande, d’Australie ou de Californie, emportant dans leurs flancs ces tout jeunes chevaux que des amateurs du monde entier achetaient a prix d’or( Une pouliche a 300.000 euros!) devant un parterre mondain d’artistes et de magnats de haut vol. « Mais tous les Marocains vont a Deauville voir, acheter ou vendre ! » me dit-il, encore plus passionné.

El Jadida n’est-elle pas la Deauville du Maroc ?

Michel Amengual
Eljadida.com

Auteur/autrice