Quand tout est a sec

Le bât blesse, pourtant aucune averse !
La pluie qui lève la dormance avec justesse,
Tisse et dresse d’habitude la noblesse,
Semble bouder l’attitude perverse.

Durant ce printemps de sécheresse.
Nos amies les plantes sont dans la détresse.
Leur dénuement se lit a grande vitesse !
Au ras du sol, elles périssent de tristesse !

Les herbivores, dans la transe de l’ivresse,
Languissent stoïquement la prairie grasse.
Affamés malgré la panse en calebasse,
Ils transbahutent leur carcasse en baisse.

Privés d’herbes, de fleurs et de prestesse,
Les cœurs n’aspirent plus a aucune liesse.
L’absence de pluie accentue sans cesse
Le pire fardeau du vent de vieillesse !

Hélas ! Quand tout est a sec, tout presse :
Le sol, l’oued, l’angoisse, la poche, la caisse, !
Finis les souks, les soirées, la kermesse,,
Où régnait une certaine allégresse !

L’herbe pouvant cacher faiblesse, paresse,,
Est morte avant qu elle n’apparaisse !
Il ne reste plus qu a s’armer de sagesse
Avant que tout ne s’affaisse et disparaisse !

Moussa Ettalibi, Dr Sci.
Eljadida.com

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