RIVE DROITE… RIVE GAUCHE

De prime abord, ce titre qui peut rappeler a certain, un film français avec Nathalie Baye et Gérard Depardieu dans les rôles principaux, évoque pour nous un phénomène de notre éducation nationale qui nous interpelle de plus en plus.

Nous avons d’un coté l’école publique et de l’autre celle privée. Les premiers ont beau redoubler d’effort, leurs notes restent « très ordinaires » 12 a 14 /20. Quand aux seconds, ils croulent sous les 18, 19 voire les20/20.

Non pas que les premiers soient « mongoliens », mais ils ont tout simplement des notes correctes comme celles qu on obtenait dans notre enfance, bien qu on pùt exceller dans certaines matières. Mais c’est que les seconds et grâce a des gestes « anodins »selon la rumeur, comme « offrir » un parfum au professeur, inviter Mr ou Mme la directrice a la maison , leur ramener un cadeau de son voyageanticipent largement a l’obtention de ces « excellentes » notes.

Pour entrer dans les meilleures écoles aujourd hui, le seuil des moyennes est de plus en plus élevé. Conscients du problème, les parents ont tout de suite essayé d’avoir une sorte d’accord tacite avec le personnel administratif, enseignant ou les propriétaires de ces dites écoles.

Et depuis que la classe du 6ème et celle du Bac ont vu toutes les notes de leurs contrôles s’ajouter a celles du dernier grand examen, tous ceux qui ont les moyens se voient tentés pour ne pas dire tenus de faire aujourd hui pareil.

Je ne vous apprends rien en vous disant aujourd hui que tout le personnel est choyé au point que même « kho moul al bach » n’est pas en reste.

On va jusqu a prier le mari d’une telle, la femme d’un tel tout pour voir ses enfants recevoir non pas de bonnes , mais d’excellentes notes lors des contrôles, capables d’éliminer jusqu au moindre doute quand a l’acceptation de leurs dossiers dans les écoles de leur choix.

A la fin de chaque année, nous sommes de plus en plus surpris par ces taux de 100% de réussite qu arrivent a afficher certains de nos lycées privés, dans un pays faisant pourtant partie du gotha des lanternes rouges dans le classement mondial en la matière !

Inutile de vous préciser que ceux de la rive gauche, du public, sont lourdement sanctionnés quand ils se présentent aux mêmes examens que ceux de la rive droite. Les notes sont d’un tel écart !

Mais cet écart est il bien réel en terme du savoir ? Et si ce n’est pas le cas, a quoi ce système qui continue d’exister sert il encore ?

Et notre ministère d’éducation nationale, au courant de tous ces micmacs, pourquoi persiste t-il a garder ce silence quasi incompréhensible, voire complice ?

Vous dites que ceux qui ont pour mission de trouver la parade a ces magouilles ont aussi des enfants ? Alors la

Abdellah HANBALI
Ahdate Doukkalia

Auteur/autrice