Sport et… tabac ou l’art de flirter avec le diable

A priori, il ne exister aucun rapport logique entre nos cigarettes Casa et le sport, pour que ces dernières portent le nom de casa-sport, voire la régi elle même de tabacsport, avec ses clubs sponsorisés de foot, de basketqui faisaient naguère la gloire de la régie en matière de publicité.

De fil a aiguille, la conjoncture environnementale dan laquelle nous avons grandi d’un coté et le matraquage médiatique, d’un autre ont fait en sorte que la majorité d’entre nous donne l’impression de ne plus prêter attention a cette association a cette association incompatible et qui n’a du reste aucun lieu d’exister. A moins que ce fameux tabac marocain ne possède un quelconque pouvoir thérapeutique bien a notre insu !

Sous d’autres cieux, on mentionne en caractères bien gras « le tabac tue » sur les paquets. Les Etats font de leur mieux pour éveiller chez les consommateurs, une certaine prise de conscience, une certaine responsabilité, dans l’espoir de les voir prendre la décision salvatrice de s’arrêter de fumer.

Mais chez nous, aussi incompréhensible que cela puisse paraître, le tabac continue d’être présenté en étroit voisinage avec le sport.

Jadis, quand la majorité de nos foyers ne possédaient pas encore la télé, des voitures de la régie, distribuaient des paquets de cinq cigarettes a tour de bras, lors du tour cycliste du Maroc.

Beaucoup de jeunes a cette époque, ont go»té a leur première cigarette a cause de cette « générosité ».

Le manque de distraction, ajouté a la pauvreté de la majorité ont fait en sorte que ce tour jouissait d’une telle popularité, que l’on dirait descendre tout droit d’une planète lointaine, faite de rêve et de volupté.

De rêve, tant l’attente était longue, voire inconfortable et le passage si bref, si furtif Et c’est ce moment de rêve, que choisissaient finalement les responsables de la régie pour distribuer leurs cigarettes en toute « générosité ».

Et alors que l’adage marocain dit que « même le scorpion ne donne rien sans raison », les publicitaires distribuaient magnanimement des cigarettes a une population démunie, qui avait s»rement besoin de beaucoup de choses, sinon de presque toutsauf des cigarettes dont on la gavait.

Abdellah HANBALI
AHDATE DOUKKALIA

Auteur/autrice