Tous pour la promotion du sport scolaire !

La crise que connaît le sport marocain ne peut que se répercuter sur l’ensemble des secteurs qui utilisent les Activités Physiques et Sportives (APS) comme fin ou comme moyens pour la formation de l’enfant marocain (sport civil, sport militaire, sport corporatif, sport scolaire, sport de loisir, etc.).

Cette crise confirme A. Hossaïni, enseignant chercheur et inspecteur principal formateur a l’ENSEPS de Casablanca, est universelle et c’est pourquoi 2004 est déclarée l’année du sport dans les systèmes de formation Klein (2003). La collaboration de tous les secteurs est préconisée afin de promouvoir le sport national. l’Education Physique et Sportive (EPS) est perçue comme l’une des pierres angulaires qui pourrait jouer un rôle dans la promotion du sport national et qui ne fait rien pour le devenir.

La conséquence en est le désir d’implantation de structures de fabrication de champions dans l’espace de l’école (Leboulche, 1966). La politique des lycées de sportifs est l’exemple type. Parlebas (1981) dans son lexique, a pronostiqué la vassalisation de l’EPS (Sous l’emprise du sport) suite a son émiettement (Eclatement de la logique de l’EP en logiques des APS) et sa sectorisation (Création de plusieurs types d’éducation physique dans le même système.

Effectivement, on peut se métamorphoser hâtivement en sportifs que nous ne pouvons et/ou ne voulons être, mais s»rement on s’exposera a perdre notre personnalité. Il y a aussi la possibilité de se cloîtrer dans un conservatisme stérile et se heurter a une marginalisation de la par de nos partenaires, un dénigrement de la par de ceux qui croient fermement en nous. Mais, on peut collaborer avec les autres secteurs afin de concevoir un projet rationnel qui cadre avec les objectifs de tous et qui conserve la spécificité et l’identité de chacun.

Pour conclure, note le même chercheur, l’analyse de l’essentiel des critiques dont écopent l’EPS et le sport scolaire nous proposons deux points de vue : ce que nos partenaires attendent de nos et ce que nous pensons pouvoir faire pour répondre a leur attente. Nos partenaires désirent utiliser notre infrastructure et notre matériel, superviser nos cadres pour entraîner la population scolarisée comme masse sportive et pourquoi pas profiter d’une part de notre budget. Il faut signaler qu ils n’ont pas tord étant donné que le pourcentage le plus élevé de cadres, d’installations et de masse de pratiquants est en faveur du ministère de l’éducation nationale.

Nous couvrons également l’ensemble du territoire national et démocratiquement nos services sont proposés, sans discrimination, aussi bien pour les garçons que pour les filles. Cependant, l’utilisation des installations après de dix huit heures et éventuellement le dimanche demande éclairage et couverture contre les intempéries, les cadres une formation spécifique, les élèves des cours de soutien et un complément nourriture. Un tel engagement financier ne peut être uniquement sur le compte du MEN.

Dans ce cadre le partenariat s’impose de droit puisque les biens de la commune doivent être utilisés pour le maximum de rendement en faveur des activités des habitants de la commune et des différents partenaires. Nous avons encore beaucoup de problèmes a régler que ce soit au niveau d’une coordination intra Ministère de l’Education Nationale ou celui des relations inter sectorielles. Problèmes qui exigent avant tout la ferme volonté de vouloir promouvoir le sport national en ayant constamment une conviction citoyenne.

Mohamed LOKHNATI
L’OPINION

Auteur/autrice