Un budget pour la restauration de la Cité portugaise

Le Conseil de région vient de débloquer un montant de 1,36 million DH pour des interventions d’urgence dans des sites a l’intérieur de la Cité portugaise d’El Jadida. Les premiers travaux concernent la restauration de l’ancienne prison, dite Belhamdounia. «Cette dernière est située juste a l’entrée de la cité et l’objectif est d’en faire un centre d’interprétation», explique Azzeddine Karra, directeur du centre des études et de recherche du patrimoine maroco-portugais. Il s’agit de transformer l’intérieur de la prison pour abriter des salles d’exposition et de projection et un petit musée. l’opération de restauration se fait au moyen de matériaux a base de chaux afin de respecter l’identité historique du bâtiment. La mise en place aussi de réseaux électriques, d’eau et d’assainissement liquide est également prévue.

La deuxième opération concerne un des autres points noirs de la Cité portugaise. De fait, des travaux sont enfin lancés pour le confortement de la base de la tour de la Porte de la mer. Cette dernière menaçait de s’effondrer. Selon un cahier de charges défini par des études, la société en charge des travaux utilise de la pierre taillée a l’identique de l’existant. Il est question également de la réparation de la ferronnerie de la Porte de la mer. Par ce passage, des habitants, incivils, ont tendance a déverser nombre de déchets domestiques. Une association du quartier s’implique pourtant pour inculquer le respect de l’environnement et du patrimoine aux habitants de la Cité.

En projet aussi, la réfection de toutes les portes en bois des tours. Des artisans s’appliquent pour le rétablissement de six portes en bois massif selon des recommandations bien définies.

Des travaux sont également en cours pour le pavage de certaines places et d’une partie de chemins de rondes a l’intérieur de la ville historique. «Ces réalisations ne sont qu une étape intégrée dans un processus de réhabilitation de la Cité portugaise», précise le directeur du centre.

D autres priorités sont inscrites dans l’agenda des autorités de tutelle. Ils s’agit de la restauration des toits des églises qui menacent de tomber en ruine. Et en particulier de l’église de l’Assomption qui fait actuellement office de centre culturel (cf.www.leconomiste.com). La réhabilitation des façades externes et internes des murailles est aussi au programme.

Les différents bastions ont aussi besoin d’interventions d’urgence. Les bastions dotés de grands espaces historiques pourraient être affectés a des fonctions a caractère culturel et a d’autres activités très touristiques. Tout comme Essaouira qui a bien su exploiter ses espaces historiques pour en faire des attractions majeures.

Patrimoine

La Cité portugaise a été inscrite en tant que patrimoine mondial de l’UNESCO en 2004. Depuis, les maisons anciennes sont très prisées par les étrangers. Une vingtaine d’entre-elles ont déja trouvé preneur. Des maisons d’hôte et des restaurants sont en projet. Pourtant, le tourisme peine encore a se développer dans cette vieille ville qui donne envie de se perdre dans ses ruelles. Et ce malgré la vétusté apparente d’anciennes maisons menaçant ruine.

Mazagan, avec ses vestiges et ses édifications aux architectures centenaires, témoigne d’un passé lointain. Elle peine pourtant a trouver parrain auprès des administrations élues se succédant dans la ville.

Mohamed Ramdani
L’conomiste

Auteur/autrice