A propos de l’œuvre de la poétesse et écrivaine Jdidie : MARIA ZAKI

« l’écriture permet l’ouverture au monde tout en recherchant le soi »
L’expression est de Maria ZAKI, écrivaine et poétesse née en 1964 a El Jadida (Maroc), docteur d’Etat es-Sciences, enseignante universitaire (Maroc), puis directrice de recherche et de développement dans l’industrie chimique (France). Consacrer un billet a l’écrivaine jdidie ne pouvait se faire sans mon nouvel ami : GABI Abdelkebir. Lui c’est l’ami gentil, serviable, courtois, cultivé, l’homme de confiance ! Ensemble, au café Deauville, on partage des moments de bonheur, a visionner le Barça, avec le reste de la tribu des fêlés du DHJ et du Football.

Abdelkebir est un volcan tranquille, a l’aff»t, contre toutes les injustices, contre l’hypocrisie, contre la corruption et la gangrène de la médiocrité. En vérité Gabi est comme qui dirait mon double, côté professionnel. On partage les mêmes idées, on est tous les deux des inconditionnels de la droiture, du sérieux, de la transparence et du travail bien fait. Les coups bas, les minauderies, les potins, les peaux de bananes et la recherche du profit immédiat, fut-ce au détriment de sa propre dignité, comme le font la plupart de nos collègues, toutes ces tares en vogue dans notre espace de travail, moi et Gabi, on ne tolère pas ! NO PASARAN !!! Diront nos amis latinos. Rien n’y fait, dans cette société a moitié corrompue, on naît libre et on le reste jusqu au dernier soupir

Mais, revenons a notre sujet : l’œuvre de la poétesse et écrivaine MARIA ZAKI. Jdidie de naissance et de cœur, qui nous illumine, nous abreuve de son aura, sa pensée limpide, son style clair et dépouillé, qui nous fait voyager, errer, loin du brouhaha ambiant, a l’écart des occupations bassement matérialistes de nos semblables

Gabi, mon voisin de café, est un ami de longue date de l’écrivaine, presque son frère, un soir, me ramène trois écrits de MARIA ZAKI, histoire de lui consacrer un petit billet dans le site de sa ville natale, en hommage a son talent littéraire que je n’ai pas tardé a découvrir. Il s’agit d’une petite série de nouvelles « Histoires courtes du Maroc » éditée par « la Société des écrivains » et deux recueils de poésie « Voici défait le silence » et « et le cheval se relève » de l’éditeur EDILIVRE-APARIS.

Le premier livre est un ensemble de sept nouvelles, sept petites merveilles qui vous feront vibrer au rythme d’événements que l’auteur raconte avec une grande passion. Moi, les premières lignes du récit m ont fait sourire : « les vacances a Sidi Bouzid », j étais entrain de lire, affalé, sur la terrasse du bungalow de ma mère a Sidi Bouzid, a quelques mètres de la maison d’ôtes M ZIOUKA, qui n’est autre que le lieu du drame que nous décrit avec passion l’auteur. J étais heureux, vagabonder, imaginer, visionner les faits et gestes de Shéhérazade, l’héroïne tourmentée de la première nouvelle. Tout y est dans ce texte, l’énigme, le drame, l’amour, la haine, la mer en face, l’auteur nous plonge dans le drame de Shéhérazade et son compagnon, qui se disputent, s’affrontent devant la plume médusée de MARIA, qui cisèle dessine et décrypte en lettres parfaites chaque instant vécu, dans l’infini détail. c’est curieux, mais en lisant ce récit j ai remémoré « l’enfer » de Barbusse et c’est tout a l’honneur de l’écriture de ZAKI MARIA que je suis fier de présenter aux férus des lectures exquises

Le deuxième écrit : « Et le cheval se relève » est un recueil de poèmes a travers lesquels elle distille ses pensées a multiples facettes, des idées a l’impact retentissant. Je vous en cite un fragment suggestif :
« Un pas en arrière
Deux pas
Trois
Je me soustrais du jeu
Le désert a d’autres
Joueurs que moi
Sa danse circulaire
Qui mène droit au paradis
Ne date pas d’hier
Ses enfants prisonniers
Dans leur corps
Suivent le rythme douloureux
Comme des pierres
Ils sont malheureux
Mais le désert ne bascule pas
A cause de quelques poètes
Poignardés dans le dos »

L’autre recueil « Voici défait le silence » au titre révélateur, est une nuée de traces, d’allusions, calligraphiées, traces du vécu amer, orphelin, qui égratigne, qui chuchote a qui veut les entendre, les mots poètes, de l’amour, de la vieEn voici un passage, ô combien précieux, jugez en par vous même:

« Cette nuit
Mes mots se jettent a la mer
Fleuve d’encre en colère
L’oiseau s’envole
Le nid s’envole aussi
Je secoue mon corps
Chargé d’années
Rien ne tombe
Sauf un poème plus lourd
Que mes mains
La distance se creuse
Je ferme les yeux
En moi-même ! »

Merci l’ami, Abdelkebir, je m incline poétesse de mon pays, et acquiesce tout sourire

Bibliographie de MARIA ZAKI :

Recueils de poésie
– Voici défait le silence
– Entre ombre et lumière
– Et le cheval se relève

Romans et Nouvelles
– Histoires courtes du Maroc
– Triptyque fantastique
– MAKTOUB ( Et autres nouvelles)

Tarik BOUBIYA
Eljadida.com

Auteur/autrice