Grâce a l’autoroute, El Jadida deviendra assurément un prolongement naturel de Casablanca. En effet, la mise en service, d’ici a fin octobre, de la voie rapide mettra Doukkala a moins d’une heure de la capitale économique du royaume (cf. www.leconomiste.com) «Les régions de Casablanca et d’El Jadida pourront maintenant fonctionner en harmonie», estime Karim Ghallab, ministre de l’Equipement et des Transports.
De fait, la liaison autoroutière s’intègre avec la future station balnéaire Mazagan d’El Haouzia. d’ailleurs, une bretelle est en cours de construction pour conduire directement au site touristique. Site qui devrait accueillir des milliers de touristes étrangers. Le raccordement fait partie de la convention signée entre les investisseurs et l’Etat pour les aménagements hors site. l’autoroute donnera donc plus de valeur immobilière au projet Mazagan. Cet axe est aussi une continuité économique Casablanca/El Jadida/Jorf Lasfar. Le pôle portuaire accueille déja des industries lourdes. La centrale électrique de Jorf Lasfar (JLEC) assure de l’électricité a hauteur de 60% pour tout le Maroc. Les activités sont intensifiées dans les complexes chimiques de l’Office chérifien des phosphates (OCP). l’Office a en projet d’autres lignes de fabrication en partenariat avec des groupes internationaux. Ce qui augmentera certainement le trafic de marchandises et facilitera le transport des hommes. Les poids lourds font en permanence la navette entre l’entreprise métallurgique Sonasid et son aciérie et Casablanca. Ce dernier demeure en pole position des marchés pour faire transiter les marchandises. d’autres industries d’importance sont également installées a Jorf Lasfar. Le projet d’aménagement du parc industriel, qui sera aménagé et développé par la CDG sur 500 ha, fera venir des centaines d’entreprises. Avec ses atouts touristiques, agricoles et industriels, El Jadida est assurément en passe de devenir une région mastodonte. Cette dernière intègre désormais le réseau national des autoroutes Casablanca/Marrakech/Agadir et Rabat. Ainsi que celui de Tanger/Europe via l’autoroute transmaghrébine. l’autoroute qui devra faciliter les échanges permettra de relier de façon moderne deux métropoles jouant un grand rôle économique a l’échelle régionale et nationale. Le projet contribue surtout largement a la satisfaction des objectifs en matière d’amélioration du niveau de la sécurité routière, de la réduction des temps de voyage, et de la diminution des co»ts de transport.
Viaduc
Le passage de l’Oued Oum Errabii se fera via un viaduc d’une longueur de 449 m. Ce dernier est constitué de deux ouvrages en béton précontraint, construits par encorbellement successifs. Vu sous l’angle technique, Il est le premier du genre a l’échelle nationale. « Cette technique permet moins de nuisance a l’environnement. Le procédé par pont normal aurait impliqué la plantation de poutres a l’intérieur de l’oued », explique Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport.
Cet important ouvrage a été adjugé a la société marocaine SGTM pour un montant de 122 millions de dirhams. Et c’est la première fois qu une expertise proprement marocaine se charge d’un tel ouvrage. «On a procédé par appel d’offres; la société marocaine était compétitive a tous les égards. Certes, elle peut recourir a des expertises étrangères ponctuelles, le cas échéant, mais son savoir-faire ne souffre aucune déficience», affirme le ministre.
Fiche
L’autoroute Casablanca/El Jadida est d’une longueur de près de 80 kms et a nécessité la mise en place de 6 échangeurs, de deux aires de repos, d’un pont de près d’un demi-kilomètre, de 27 passages supérieurs, de 7 passages inférieurs, de 19 passages pour véhicules, et de 12 passages pour piétons.
A. J.
L’economiste
Auteur/autrice
-
par
-
