Aux aurores

Les dents claquent de faim dans les laures,
Car le froid glacial s’abat aux aurores.
En fagotant les corps, il dévore,
Au bas mot, a terme le multicolore.

Pour cela, on court pour laver ses pores
Et se chauffer les os du corps au bain maure.
Tour a tour, la langueur s’évapore,
Et l’esprit du renouveau se restaure.

L’effet des gestes et massages sonores
Bat, sous l’eau, le record de l’albacore.
Les êtres, que la chaleur du bain revigore,
Exhibent alors la vie et plus encore.

Voulant, a tort ou a raison, fuir l’exhaure,
La cape est troquée contre la roquelaure.
En fin de compte, qu il crève le centaure !
Que la prairie soit poésie pour la taure !

Sans eau, l’acore perd son accord sur l’accore
Au grand dam de tous les omnivores,
Des insectivores, des herbivores,
Des frugivores, des carnivores,…

Même le lombric, que la poule picore
Hors du sol, n’est plus le ver qui arbore.
Au lieu de suspendre l’envol et enclore,
La nature a besoin d’eau pour éclore !

Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 13-12-2013

Moussa Ettalibi, Dr Sci.
Eljadida.com

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