Compétitions africaines : le Raja, le Difaa et le FUS pour faire oublier le passé

Le Raja de Casablanca et le Difaa d’El Jadida (Ligue des champions) et le FUS de Rabat (Coupe de la CAF), sur lesquels se fondent de grands espoirs pour faire oublier une pâle et piètre prestation du football national en 2009, seront en mission ce week-end, loin de leurs bases, lors du tour préliminaire des compétitions africaines.

Les trois équipes se doivent d’aller au bout de leur quête dans les joutes africaines afin de rectifier et revaloriser l’image du ballon rond marocain, qui reste sur une participation terne de l’AS FAR et de l’Ittihad de Khémisset (Ligue) et du Moghreb Fès (Coupe), lors de la dernière édition.

En plus de ces trois équipes, le Maroc’est représenté par le Club militaire, engagé en Coupe de la CAF, mais exempté du tour préliminaire.

LE RAJA AMBTIONNE DE RENOUER AVEC LA GLOIRE d’ANTAN

En Ligue des champions, le Raja de Casablanca jouera, dimanche (16h00 GMT) sur la pelouse de Fello Star (étoile au dessus de la montagne), une équipe guinéenne de la ville de Labé, qui constitue la révélation du championnat de ce pays d’Afrique de l’Ouest lors de ces dernières années.

Quatre fois champion de Guinée (2004, 2006, 2008, 2009), vice-champion en 2005, vainqueur de la Coupe de Guinée a deux reprises (2000, 2004) et de la Super coupe en 2009, Fello Star reste motivé par la volonté de se faire un nom sur la scène africaine.

Triple vainqueur de la Ligue des champions (1989, 1997 et 1999), le club casablancais cherche, en revanche, a renouer avec son gloire d’antan. Pour cela il doit absolument réussir son entrée en la matière, en mettant a profit tous ses atouts, notamment la fougue de son groupe, qui revient en force en championnat national (3è place) et des éléments talentueux capables de faire la différence, tels Omar Najdi et Mouhcine Moutwalli.

LE DIFAA : LA RELANCE EN CHAMPIONNAT SE CONCRETISERA-T-ELLE SUR TERRE AFRICAINE ?

Le Difaa d’El Jadida, qui jouera samedi (16h00 GMT) a l’extérieur face aux Bissau-guinéens d’OS Balantas (une équipe de la ville de Mansôa), n’a pas le moral au beau fixe. Leaders incontestés lors de la phase aller du championnat national, les Jdidis, déchus au bout de deux journées en phase retour, surtout après la défaite du week-end dernier (devant l’Olympic de Safi), la première de la saison, demeurent hantés par le scénario de l’année dernière, lorsqu ils ont lâché prise juste après avoir enlevé le titre symbolique de champion d’automne.

Jamal Sellami aura donc un grand travail a faire au niveau du mental. Mettre de côté les soucis du championnat national où la situation peut être redressée au fil des journées et se concentrer sur ce tour préliminaire où le moindre faux pas peut signifier tout simplement l’élimination, sera donc le mot d’ordre des amis du vétéran Réda Ryahi -qui sera absent- pour cette expérience, la deuxième pour le club sur le plan continental (après la Coupe des vainqueurs de coupe dans les années 1980) et la première en Ligue des Champions.

Triple champion de son pays (1975, 2006 et 2009) et vainqueur de la coupe en 2000, l’OS Balantas, lui, dispute la Ligue des champions pour la deuxième fois après trois saisons (tour préliminaire).

FUS: IL NE FAUT PAS AVOIR LES YEUX PLUS GRANDS QUE LE VENTRE

Dans la coupe de la CAF, le FUS de Rabat aura a faire un voyage périlleux a Dakar pour affronter, dimanche, l’Association sportive et culturelle de Diaraf (ASCD). Un simple aperçu sur la situation des deux clubs et leur palmarès démontre l’ampleur de la mission des Fussistes.

Nouveau promu en première division du championnat national, le FUS demeure plus préoccupé par la consolidation de sa place et éviter un passage éphémère chez l’élite. Une mission que le club de la capitale mène a bien, puisqu il occupe actuellement le sixième rang, après avoir longtemps végété en zone des relégables.

En termes de chiffres, le FUS , qui en est a sa troisième aventure africaine, n’a jamais remporté le championnat national -il a été vice-champion en 1973, 1981, 1982 et 2001-, mais compte quatre Coupes du Trône dans son palmarès (1967, 1973, 1976, 1995) et a disputé deux finales (1960, 2009).

Il aura affaire a l’ASC Diaraf, un club aguerri de la “jungle africaine”, qui joue les premiers rôles en championnat national cette saison et qui compte un palmarès étoffé. Il est, en effet, décuple champion du Sénégal (1968, 1970, 1975, 1976, 1977, 1982, 1989, 1995, 2000, 2004) et vainqueur de la Coupe a treize reprises (1967, 1968, 1970, 1973, 1975, 1982, 1983, 1985, 1991, 1993, 1994, 1995, 2008).

Au-dela des rapports de force, les Hommes de Houssine Amouta doivent avant tout croire en leurs chances et se mettre en tête que le football n’obéit forcément pas a la logique -c’est ce qui fait justement son charme-.

Sur la pelouse, le réalisme doit prévaloir. A ce niveau de compétition, il ne suffit pas d’être motivé, il faut de surcroît resté concentré et éviter les erreurs, qui, quoique insignifiantes, peuvent être fatales.


MAP

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