Des marionnettes pour communiquer avec les enfants de Sète

DES enfants des écoles primaires Mohammed VI, Lalla Amina et Al Markazia a El Jadida ont fabriqué 26 marionnettes avec des bouteilles et des bidons en plastique. A l’intérieur, des messages ayant pour thème «Le fantasme migratoire». Puis, ces marionnettes messagères sont parties a la rencontre des élèves de l’école «Renaissance» a Sète, en France.
c’est Myriam Leger, directrice artistique de la compagnie «Tintamarre et Boudeficelle» qui a été l’ambassadrice des enfants des deux continents. Elle était restée avec les écoliers d’El Jadida pendant 6 mois l’année dernière. Et elle leur a appris a puiser dans leur imagination pour travailler avec des matériaux de récupération. «Les enfants ont fait preuve de créativité et ont adhéré avec ardeur au projet», dit la directrice. Les messages envoyés sont lourds de sens: «Pourquoi les portes sont fermées entre la France et le Maroc?», «Pourquoi ne pas venir chez vous, nous voulons seulement visiter votre pays et repartir?». «Bref, des messages d’amitié qui ont beaucoup ému les enfants de Sète», souligne Myriam Leger. «Les marionnettes désinhibent les complexes des enfants et favorisent l’expression et le sens artistique», explique la directrice de «Tintamarre et Boudeficelle». Parallèlement et en partenariat avec l’Alliance franco-marocaine, la compagnie a présenté des spectacles de marionnettes, adaptés du «Petit prince» de Saint-Exupéry. «Les dialogues sont en dialectal, le conte est en arabe classique et le français colore l’histoire d’une note exotique», est-il expliqué. La Française a appris l’arabe pour les besoins de son spectacle. Elle est secondée pour cela par la jeune marocaine Rajaa Khatri.
La compagnie est actuellement en tournée au Maroc. Elle a participé au «Festival international des jeunes», a Taza le 20 avril dernier. Et après Essaouira et El Jadida, «Tintamarre et Boudeficelle» se produit cette semaine a Tanger.

Mohamed RAMDANI
Leconomiste.com

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