DHJ : l’intérêt du club résistera-t-il a la tempête ?

L assemblée générale élective du club phare de la capitale des Doukkala, prévue pour le vendredi 10 juillet 2009 au Golf Royal d’El Jadida, a été reportée a une date ultérieure, et ce, pour une raison que l’on ignore jusqu a présent. Ce qui est s»r, c’est que la joie de l’octroi du titre du dauphin du champion est en train de voler en éclats. Le front doukkali s’est soudainement embrasé. Des dirigeants et des adhérents sont en conflit a cause de stériles disputes partisanes.
Selon nos informations, avant même la tenue de l’AG, la tension était palpable. Une tension qui avait toutes les chances de déboucher sur un face-a-face explosif lors de l’assemblée, entre les parties en lice pour la présidence. Cela sent “le deuxième round” de “la cuisine électorale” du 12 juin dernier.

On appelle donc ça le syndrome jdidi, une spécificité du club doukkali où décidément rien ne se passe comme ailleurs. Au moment où tout le monde pensait que les bons résultats de ces dernières saisons garantissaient une certaine sérénité, l’idée d’un bouleversement a la tête du club fait son chemin avant la tenue de l’assemblée générale. c’est donc reparti pour une crise, en forme de lutte de pouvoir cette fois. En jeu, la présidence du club pour des fins personnelles, ni plus, ni moins. Ainsi, a quelques jours de la reprise de l’entraînement, le DHJ n’a toujours pas de président, un entraîneur qui ne sait pas s’il va rester et dont l’avenir est plus qu incertain. Le problème, ce n’est pas la présidence du club, mais ces clans qui pensent que leurs fantasmes passent avant les intérêts du club, même s’ils prétendent le contraire.

Et, comme ces manipulateurs de marionnettes pensent que le DHJ n’est qu une vache laitière a traire, évidemment il y aura un environnement qui ne milite pas en faveur d’une sérénité qui produira des performances. Et quand il y a des blocs qui s’opposent, forcément cela influe sur le staff et les joueurs. Le DHJ est très fort quand il y a une union des cœurs et des esprits. Ce qu on ne voit pas, aujourd hui, avec ces tergiversations et ces tractations. Et si cela perdure, on voit mal le DHJ rebondir la saison prochaine. Les dirigeants et les adhérents doivent avoir un esprit de dépassement. l’intérêt supérieur du club doit primer sur tous les autres. Qui pense a faire sortir le DHJ du moule traditionaliste pour entrer dans l’ère du professionnalisme ? Le club est régi avec le modèle associatif pendant plusieurs années.

Ce moule a sécrété des formes de gestion et d’administration du club très éloignées du management et du marketing sportif. Le DHJ ne doit pas rester dans le conservatisme. Car les parrains ne peuvent pas continuer a investir la où il n’y a pas de retour d’investissement. s’ils apportent un soutien financier, le club doit produire des innovations allant dans le sens de la création d’un match de football comme un événement. Et si la saison prochaine, le DHJ s’attaque a la Ligue des champions africains, les Doukkalis devront mettre tous les atouts de leur côté pour réaliser un exploit.

Tirer le DHJ vers le haut

Le DHJ est en pleine restructuration, aussi bien sur le plan administratif que sportif. Sur ce dernier plan, le club doit avoir comme objectif la saison prochaine, le sacre. Le Maroc a besoin de grands clubs de football. Le football marocain ne se limite pas aux RCA, WAC et AS FAR. Il est de l’intérêt de chacun d’avoir plusieurs locomotives, qui poussent le football marocain vers le haut. De ce point de vue-la, nous avons besoin de clubs comme le DHJ, MAT, OCK mais aussi d’autres. Ces derniers doivent apporter des innovations. Car n’oublions pas que ce sont les grands clubs qui enrichiront le palmarès du football marocain.

Abdelmajid Nejdi
Le Matin

Auteur/autrice