El le jour se lève de nouveau (réalisme)

c’est sa coutume. Il ouvre chaque jour son cartable noir et fait sortir son porte monnaie qu il cache la dedans pour compter les économies de chaque mois. Une autarcie suprême f»t le caractère de cet homme simple et souple avec ses semblables. Heureux lorsqu il apprend que son épargne progresse a la fin de chaque mois et lui permettrait de survivre pendant l’été. Car c’est un travailleur saisonnier.

Quoiqu il n’ y ait que l’argent qui pourrait faire le bonheur de certains, lui, il regarde la matière avec un œil moqueur. Il se moque de la valeur de l’argent, une valeur qui diminue a chaque fois qu on ne l’a pas dans la poche.

Comme d’habitude, il jeta un regard furtif et contemplatif, a la fois, sur les livres et les objets qui l’entouraient. Il se rappelait les jours, les mois et les années qui les a consacrés pour devenir ce qu il est maintenant. Son seul rêve est de vivre tranquillement a l’instar de ses semblables. Une certaine assurance de la vie qui le préoccupait de plus en plus. Mais il grade espoir.

Sa vie ne ressemble pas a celles des autres. Ce n’est pas parce que les autres sont des êtres humains et lui un extraterrestre. Non. Loin de cela. Son malheur est du peut-être a la formation de son esprit. Son être est quasiment chimérique parce que singulier. Sa chance dans la vie est rare. Mais il jouit d’une confiance que d’autres n’ont pas pu avoir. Ce caractère fasse de lui une cible focalisée par des najas qui couraient derrière lui. Car s’il n’a pas d’être, il a au moins une âme.

Photographié, sans le savoir, entre deux femmes de fer portant un sourire de velours. l’une portait un uniforme bleu, cheveux noirs, bras poilu et visage comme un singe. Croisant bras et pied, elle lance des flèches aiguisées de ses yeux narquois ; l’autre est une blonde aux cheveux brins, un pantalon rouge. c’est un naja blanc vénéneux. Toutes les deux en ont voulu de lui. Le naja blanc a été chanceux. Il l’a eu. Il a gagné sa confiance.
Une année plus tard, les liens se sont rompus. Le naja blanc, nerveux, changea son tour de magie et mit ses griffes doux sur des traces matérielles.
Son royaume est rare. Sans se laisser aller par les idées des autres, sa balance est son esprit sur lequel il comptait tellement.

Une fois, au bord de la mer, la bas sur les rochers pendant qu il soufflait des mots d’amour doux a une fillette qui l’accompagnait, il f»t surpris par l’homme mince, un policier curieux. La routine c’est la routine. On lui posait des questions du type « que fais-tu ici ? Votre identité ? Etc. » l’interrogatoire f»t terminé rapidement. Mais il arrive que la fourgonnette tombe en rade. En contre partie, il donna un coup de main en poussant le véhicule qui est parti en laissant derrière elle énormément de fumée.

Longtemps, il a attendu pour franchir l’étape suivante de sa vie estudiantine. Ses essais de se joindre a ses maîtres étaient des efforts inutiles. Une année d’attente qui a failli désorienter sa conscience. Sa patience est couronnée par l’octroi de titre d’honneur : doctorat ès lettres avec mention très honorable. Et le jour se lève de nouveau. Mais il s’avère que ce jour est long. Son soleil brille dans un ciel bleu lointain. l’orage, la pluie, le vent et les nuages sont des motifs qui poétisent l’état naturel de ce ciel.

A travers la fenêtre de sa porte, il voyait la vie en rose bien qu il ait peur parfois. Le sapin, malgré son ombre, n’est protégé de la chaleur du soleil que de l’intérieur. l’eau calme qui coulait dans ses veines lui donne un calme idéal. Ses murmures silencieux le transforment en paradis léger sans pierres et fournaises.

Une abeille ne soit abeille que si elle avait produit du miel. Sans miel, c’est une guêpe qui guette la vie des autres insectes. Chose vue et constatée lorsqu il se voit dans un miroir et se demande qui est cet homme qui n’est en fait que lui-même. Son désir et son plaisir sont d’aider cette abeille a passer a l’autre bout de la rue sans qu elle soit heurtée ou écrasée par les pas d’un géant.

c’est un métier difficile. Dans ces mots il sera beaucoup question du bonheur des mots. Svetlana Tasic a su comment dire lorsqu elle a écrit « le vrai chasseur aime la beauté et la rareté de l’animal sauvage ». Cependant, lui, il n’est pas un chasseur comme les autres. c’est un chasseur de mots. Le temps est une conscience énergisante et galvanisante qui le stigmatise. Mais son innocence et sa croyance sont plus fortes que l’empire du temps. Certes, il désire, lui aussi, avoir un casier judiciaire vierge, un travail bon et une famille. Mais il savait comment faire pour vaincre sa tyrannie. En un mot, c’est un homme vertueux.

En fait, sa vertu est son unique arme qu il utilisait pour se distraire. c’est une arme qui le protégeait contre ses pensées saugrenues. Des pensées qu il transformait en mots pour se souvenir de son passé. Svetlana qui croit que « heureux les poètes qui du temps font des rimes » a raison de le dire. Car il est aussi poète. Dans le désert minime, il était capable de dévoiler et de donner forme a ses mots dans un recueil qu il a intitulé « les fleurs humides ». Un parfum rare senti des ces fleurs ; car c’était de l’eau douce dorée qui jaillit des yeux sans larmes. Non. « Larme » est un mot très fort. Ce sont des go»tes que suintent des coquilles étrangement.

Ce soir était pour lui un moment décisif. c’est en fait un soir où le jour va se lever de nouveau. Entre les deux moments de la vie, il y aurait des moments pour le repos du corps, du cœur et de l’esprit. Cers trois forces collaborent et produisent une énergie forte qui jaillit admirablement d’une tête pleine et bien faite.

MAKAN Abdeltif
Eljadida.com

Auteur/autrice