Haja Fatima Laâouissi, une femme pas comme les autres au Diffaâ Al Hassani d’El Jadida

On l’appelle « Al Oualida ». Elle parle l’arabe classique, le français et parfois même elle écrit des poèmes en arabe dialectal. Son amour ses sentiments, sa passion sont pour le football. Elle est toujours présente au stade Al Abdi d’El Jadida pour encourager, animer, conseiller son Diffaâ Al Hassani.

Elle embrasse les veilles gloires Baba, Maâroufi, Spagna, Ouazir, Krimou, Amanallah. Ceux qui jouent aujourd hui Réda Riahi, Ben Halib, Lama lui baisent la main. Une femme respectueuse que tous les sportifs doukkalis aiment a la folie. Cette sportive de race n’est autre que Haja Fatima Laâouissi qui vient d’avoir un entretien avec l’Opinion – Sport :

Présentez-vous aux lecteurs ?

Haja Fatima Laâouissi avec un seul titre dans ma carte visite : supporter du Diffaâ Al Hassani d’El Jadida.

Etes-vous la seule femme au Maroc qui suit partout un club de foot-ball ?

Non ! Nous étions deux femmes qui avaient une grande passion footballistique. Il y en avait une autre décédée, que Dieu ait son âme, elle animait toujours les FAR de Rabat.

Votre amour pour le foot-ball est-ce une passion innée ?

Effectivement ! J ai l’impression que je suis née avec ce sentiment dans le cœur.

Depuis quand, votre vie est-elle liée au Diffaâ d’El Jadida ?

Depuis 1963. Entre le club et moi, il existe une identification totale.

Pourriez-vous nous évoquer un peu, votre enfance ? l’âge de la poupée pour la petite fille ?

J avoue sincèrement, qu en mon enfance, il n’y avait, pas de poupée que je ne connaissais guère. Le seul jouet que j avais était le ballon qui était toujours caché de peur des parents. Je me plaisais a jouer des matches avec les garçons.

Votre Diffaâ vous a-t-il donné des joies ?

Des joies et des peines aussi. Depuis 1963, je me rappelle avoir vécu des moments difficiles avec les nombreuses montées et descentes du club au GNFI et au GNFII.

Vos relations avec les dirigeants jdidis ?

Très cordiales. Ils ne m oublient jamais et m invitent toujours dans les grands événements du club.

Le meilleur des dirigeants ?

L’ex-président disparu le regretté Lyazid.

Vos relations avec les joueurs ?

Celles d’une mère avec ses enfants.

Et avec la presse locale ?

J aime tous les correspondants de presse qui sont la fierté d’El Jadida. Je profite de cette occasion pour rendre, sur cette même page, un vibrant hommage a vos deux anciens collègues de l’Opinion – Sport les feus Habib Hassani et Driss Hanbali qui sont toujours présents dans ma mémoire.

Qu attendez-vous du Diffaâ ?

Une bonne saison avec l’entraîneur Taleb.

Quelque chose de spécial dans le transfert des joueurs a El Jadida ?

On retrouve presque la même équipe. Je suis satisfaite d’un échange des joueurs au Diffaâ où l’on registre l’arrivée de Ben Halib (ex-IRT) et le départ de Arafi a Tanger. Ces deux footballeurs peuvent évoquer leur vie pour une comparaison d’une riche expérience footballistique a El Jadida et a la ville du détroit.

Rachid Madani
Lopinion.ma

Auteur/autrice