Le groupe musical Mazagan est l’une des formations les plus en vogue. Sa réussite, il la doit a son style singulier qui conjugue a la perfection gnaoui, marsaoui, et raï, avec une touche de jazz et funk. Néanmoins, ce n’est pas l’unique motif de leur éclat. Il y a aussi les thèmes abordés qui sont l’expression d’une jeunesse égarée et incomprise. Cette formation musicale a réussi a se faire un nom sur la scène artistique marocaine grâce a sa contribution aux festivals de musique dont «le Boulevard des jeunes musiciens», «Tanjazz» et autres. Riche d’un parcours fructueux et couronné par un album intitulé «La tradition qui coule», elle ne cesse de se perfectionner pour s’imposer davantage. Actuellement, le groupe est en pleine préparation d’un deuxième opus. Dans cette interview, Mehdi Msaddeq, manager du groupe, nous parle de cette uvre qui verra le jour. Propos.
Al Bayane : Parlez-nous de votre second album ? De quoi s’agit-il au juste et quelle date avez-vous choisie pour le sortir ?
Mehdi Msaddeq : Ce second album est la continuité d’un travail acharné et de longue haleine. En effet, tout au long des différentes tournées et spectacles effectués par le groupe, on s’est aperçu que le public a besoin d’une brise fraîche qui changera un peu son quotidien musical et le sortira un peu de ce cercle vicieux qui associe implicitement la musique du monde ou la musique fusion, avec le style gnaoui. Cette idée a été complètement faussée par les «Mazagan» qui ont prouvé que la fusion ce n’est pas que du gnawi. Bien au contraire, une conjugaison d’autres styles musicaux peut parfaitement donner naissance a une nouvelle musique très appréciée.
Cet album contiendra 9 titres, 2 titres repris de la musique traditionnelle fouillée dans le patrimoine musical maghrébin, pour ne pas dire marocain, et les 7 autres sont des compositions originales sur lesquelles le groupe a longuement travaillé. Que de la nouveauté dans cet album qui réserve une surprise au public marocain et qui nous espérons sera ravie de ce travail.
Pour ce qui est de la date de sortie, nous espérerons qu il sera prêt au maximum pour le début de la saison 2007. Car le groupe a aussi des obligations vis-a-vis des organismes mondiaux, qui attendent ce travail pour pouvoir nous proposer des tournées en dehors du Maroc.
Quels sont les thèmes que vous proposez dans cet album?
Tout simplement, nous relatons la vie de tous les jours : la pauvreté, l’inégalité sociale, la joie, mais aussi l’amour, chose qui n’est pas très répandue dans notre style musical. A ce titre, l’une des chansons de l’album est dédiée a ce thème qui nous fait vibrer un peu plus que tout, et nous tenions a mettre ce titre sur cet album puisque c’est l’un des premiers titres des «Mazagan» mais qui n’a jamais été interprété, et j espère qu il plaira au public.
Qui écrit les paroles des chansons ?
Les paroles sont exclusivement et entièrement faites par Issam Kamal, le chanteur vocaliste; les compositions aussi d’ailleurs. Mais elles sont, tout de même, faites en coordination avec le reste du groupe. Chacun y met sa touche personnelle.
Est-ce que vous avez prévu des spectacles pour le Ramadan?
En fait, on avait prévu un second concert après la réussite de celui fait a Casablanca avec les «Hoba Hoba Spirit» le 14 septembre. On comptait en faire un autre le 14 du mois courant mais, faute de sponsor, on ne pourra malheureusement pas le faire. Néanmoins, nous sommes en train de réfléchir sur un projet de tournée qui englobera l’ensemble des villes du Maroc. Un périple qui va couronner tout le parcours et les efforts qu on a accomplis depuis la création du groupe. Ce sera aussi l’occasion pour les jeunes et mélomanes de déguster notre style et d’apprécier notre musique.
Propos recueillis par Soumia Yahia
Albayane.ma
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