Hind Nassr Eddine, Une nouvelliste en herbe au talent prometteur

En juin prochain, elle soufflera sa 19e bougie. Elle est en Terminale. Et pourtant, elle est grande par son savoir et ses écrits. la voir passer ou discuter avec des jeunes de son âge, elle ne donne pas cette impression d’une nouvelliste aux talents prometteurs.

Déja, a l’âge de 12 ans, elle s’est découvert ce don.”Chaque fois que je ne me sentais pas bien dans ma peau, je m enfermais, a double clé, dans ma chambre pour écrire et ce n’est qu après que je réalisais ce que j avais fait”. Ses sujets étaient principalement la Palestine et ce qu endurait son peuple. c’était aussi les souffrances de l’Irak et ses populations. d’ailleurs, une autre nouvelle “La tolérance des religions”, qui raconte comment les musulmans et les juifs peuvent cohabiter, est fin prête. Une tendance nationaliste qu on ne trouve que très rarement chez des enfants a cet âge-la !

Hind Nassr Eddine n’a pris conscience de ses capacités d’écrivain qu en 2005 quand elle avait participé a un concours qu avait organisé son lycée. “Je n’oublierai jamais cet événement, se rappelle-t-elle. Je n’en ai été informé que trois jours auparavant. J étais la seule participante scientifique. “Mais pour un début, ce fut la consécration. Hind décrocha, en effet, le 1er prix avec une nouvelle intitulée “Viol”.

Mais la grande consécration restera celle du 7 avril 2006 quand elle avait participé avec “Crimes d’honneur” au concours “Malika Moustadraf” organisé par le club du roman du Maroc en collaboration avec le bureau central de l’Union des écrivains du Maroc.

Plusieurs prix lui ont été décernés de la part du poète et plasticien saoudien Saleh Al Harbi, du romancier et nouvelliste marocain Ahmed Al Kabiri, du romancier marocain Sakhr Lamhiaf, et du président de l’Union des écrivais du Maroc Abdelhamid Akkar.

“Crimes d’honneur” traite la ségrégation dont est victime la femme orientale de la part de sa famille quand elle est l’objet d’un viol de force, malgré elle. c’est une jeune fille qui a été violée de force par son employeur. Mais sa famille a préféré la tuer pour laver cet affront au lieu de s’en prendre a son violeur. Le tueur, son frère aîné, après avoir purgé une peine de 2 ans, a été accueilli, a sa sortie de prison, tel un héros par les populations de son village et on lui avait offert la plus belle fille du village comme épouse. Bien s»r, notre jeune nouvelliste s’élève contre ce traitement réservé a la jeune fille en Jordanie, en Syrie… Pour elle, le criminel doit payer son crime comme c’est le cas, par exemple, au Maroc.

Ainsi, Hind est un défenseur acharné de la cause arabe et de la femme a la fois. Et on ne s’étonnera pas que son poète préféré soit Nizar Kabbani, le poète de la femme.

La jeune nouvelliste dispose d’autres écrits qui attendent de voir le jour pour que le public en prenne connaissance. Elle n’en a pas les moyens. Et si la section locale de l’Union des écrivains du Maroc lui donnait un coup de pouce! Elle ne fera qu encourager l’éclosion d’autres talents de son âge.


AlBayane

Auteur/autrice