Les travaux d’aménagement de la première tranche du parc industriel de Jorf Lasfar s’effectuent a cadence soutenue. Cette tranche porte sur 260 ha sur les 500 représentant la superficie globale du projet (cf. www.leconomiste.com). Le co»t total des aménagements s’élève quant a lui a 1,2 milliard de DH.
Pour le moment, les gros ouvrages sont réalisés a hauteur de 65% (travaux de terrassement) et l’assainissement a 30%. Par ailleurs, les marchés relatifs aux travaux d’électrification et d’alimentation en eau potable du parc viennent d’être attribués, indique Abdellatif Hadj Hamou, membre du directoire MedZ en chargée du pôle industrie et logistique.
L’achèvement des travaux de la première tranche est prévu pour fin 2009, conformément au planning arrêté initialement.
Le parc industriel de Jorf Lasfar est situé a 17 km au sud de la ville d’El Jadida sur la route secondaire allant vers Oualidia. Il est au carrefour de grands pôles régionaux. Ce qui lui confère de nombreux avantages, estime Hadj Hamou. Le parc’est en effet situé a proximité du port de Jorf Lasfar et l’intersection des infrastructures ferroviaire et autoroutière. Ce qui fait que le site se trouve a une heure de l’aéroport international Mohammed V.
Pour rappel, le projet est le fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Intérieur et la société MedZ, filiale de CDG Développement.
Il s’inscrit dans le cadre de la déclinaison territoriale du programme Emergence. Une stratégie industrielle ciblée du Maroc a l’horizon 2015.
Le parc industriel de Jorf Lasfar est le premier du genre au Maroc destiné aux industries «première catégorie». Autrement dit, les industries lourdes comme la métallurgie, la chimie/parachimie et la logistique industrielle. Il abritera également des services supports a l’industrie (maintenance, bureaux d’études, centres d’affaire, etc.).
Le projet comportera une zone grands lots, une zone PME-PMI, une autre a prédominance high-tech, un espace administratif zone, des équipements publics de proximité et des commerces et services.
Dans le détail, il s’agit de lots de terrains équipés de superficie suffisante (jusqu a 200.000 m) livrés prêts a l’exploitation. Il en est de même pour les plateaux de bureaux.
Des services aux entreprises seront aussi présents, tels que le guichet unique, la formation professionnelle, les laboratoires, des salles de séminaires, des bibliothèques et médiathèques, banque, bureau de poste, centre de santé, douane, protection civile, etc. Des services aux personnes également car le projet prévoit des espaces pour l’hôtellerie, la restauration d’entreprise, des espaces d’animation et de loisirs ou encore un espace pour la recherche et le développement.
Une station d’épuration des eaux usées est évidemment projetée en plus de zones pour des espaces verts. Des études ont défini les impacts prévisionnels du projet. En comptant les aménagements, le parc industriel nécessitera un investissement global estimé a 14 milliards de dirhams. Il aura d’importantes retombées socioéconomiques sur la région. Le site permettra la création de 200 entreprises et de près de 50.000 emplois a l’horizon 2013, déclare Hadj Hamou. Et, des entreprises ont déja manifesté leur intérêt pour le parc. Haj Hamou cite Sonasid qui va étendre son activité, Managem, Promagri, Charaf Corporation…
Mohamed RAMDANI
L’economiste
