L histoire édifiante d’une grande famille de safi

Une biographie du qaïd Al -Taybi Benhima
L histoire édifiante d’une grande famille de Safi
Par Abderrahim OUARDIGHI

Paru dans l’opinion du vendredi 12/10/2007

GRANDEUR (et décadence ?) d’une célèbre famille de la vile poissonnière , Safi. Comme on le sait, cette famille a doté jusqu a ce jour le Maghzen de cadres supérieurs, dont les trois frères ministres défunts Mohamed, Ahmed * et le diplomate Ghali Benhima et puis, l’arrière-descendant, Le Directeur actuel de la RAM, driss Benhima, de mère française récemment disparue, et on en citerait encore.

L’initiative de Benjelloun, un natif de Safi lui aussi, est de décrire la vie intérieure et extérieure de cette famille Elle illusre le concept de diversité culturelle du Maroc.

Le livre de 280 pages est écrit en français avec un style parfait malgré l’exploitation excessive et massive de divers documents et sources maghzéniens, a l’écriture arabe désagréable et difficile a déchiffrer. l’auteur Benjelloun se montre a l’aise dans la langue de Voltaire en traitant toutes les lois du Chrâa musulman avec des citations opportunes tendant a justifier le pouvoir politique et domestique du Quaïd Benhima.

Pour les novices de l’histoire du Maroc, l’auteur Ahmed Benjelloun a fait l’effort d’exhiber avec brio des documents qui dormaient ou qui prenaient de la poussière dans les rayons de la Boblioth7que Royale et les archives Nationales et il mérite a ce sujet tous nos compliments pour avoir restauré ces documents en vue de nous faire connaîtrez le fil des événements passés a la veille du protectorat français au Maroc. A mon humble avis, si tous les chercheurs d’ici avaient écrit,comme le présent Benjelloun, sur les célèbres et grandes familles marocaines, il y a belle lurette que l’Histoire du Maroc aurait été mieux écrite et plus exactement connue

Je n’abuserai pas si j affirme que l’ouvrage de Benjelloun est un vrai master d’un film numérisé qui mériterait un prix culturel inestimable. Le lecteur, en lisant cette biographie du Qaïd Benhima, apprendrait beaucoup de choses sur les lois et les traditions, culinaires et sexuelles a la fois, surtout a propos de la Chariaâ parfois rigoureuse pour le commun des mortels, ainsi que sur le comportement des fonctionnaires corrompus du Maghzen qui jouissaient de fortunes, de harems, de concubines et d’esclaves corvéables et taillables a merci, sur la dilapidation de fonds de contribuables par le Maghzen pour ses multiples commandes familiales en Europe, sur le traitement excessif des juifs de Safi par les autorités marocaines, etc

J ose espérer que cet ouvrage d’une grande valeur historique, n’a pas été télécommandé par un des descendants du fameux Qaïd Benhima, que les Marocains férus de l’Histoire de leur pays ne manqueraient pas d’ausculter.

Abderrahim OUARDIGHI

* M hamed, dans le texte de M. OUARDIGHI. c’est probablement une faute de frappe.

Abderrahim OUARDIGHI
L’Opinion du Vendredi 12/10/2007

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