(La tribu des BAGHDADOS habite dans un territoire sauvage, situé au milieu du versant ouest de l’hémisphère sud, pays voisin de JAZIRATE AL WAKWAK, dont la majorité de la population parle la langue canine).
Au 142ème jour de l’année huit du 21ème siècle de l’ère universellement reconnue, la tribu des Ouled BAGHDADOS se sont insurgé contre le nouveau Boss, histoire de lui faire courber l’échine, comme ils l’avaient fait auparavant vis-a-vis de son prédécesseur. Les membres de la horde sectaire se sont mobilisés la veille pour enrôler le groupe des « toutous enragés » a exécuter les ordres du Gourou BAGHDADOS qui semble décider a semer la zizanie au sein de la contrée. Les sept années qui viennent de s’écouler ont permis a l’ensemble des fideles de la tribu de profiter des avantages mirobolants qui leur ont été accordés par l’ancien Boss AZOMAROV, le dictateur sanguinaire, sorti par la plus petite porte, laissant derrière lui malheurs et désolations au sein d’un pays exsangue.
La nouvelle insurrection s’annonce difficile, les toutous enragés arrivent extenués sur la place du village, parés de leurs indices gonflés a bloc, les armes en bandoulière, la bouche haletante de promesses mensongères, qui bave, qui bave, le regard livide et visqueux, yeux hagards sous le poids du houblon bon marché, les sandales béantes après la longue marche répressive qui n’a épargné ni humbles ni compétents. On reconnait leur allure de cons battants : parmi eux il ya le borgne-zellali, le chauve-hypocrite, le grand-voleur de BAGHDADOS et le reste, les béni-oui-oui, les m as-tu-vu-que-je-milite, les vassaux-buveurs de bière populaire et les autres chiens galeux, restés a la traine
L’histoire nous apprend que la tribu des BAGHDADOS a passé l’âge d’or sous le règne d’AZOMAROV, quand le borgne-zellali haranguait les foules du haut de son piédestal vacillant, quand le chauve-hypocrite manigançait auprès des instances directoriales pour arriver a placer les fideles de la tribu aux postes de commandes des points de vente, ceux-la même qui serviront plus tard la cause de la grande insurrection. Une fois la traitre besogne accomplie, il va chercher une place sur la photo de famille, sans oublier au passage d’engrosser sa propre fortune et celle de sa « noble » moitié. Vous savez quoi ! Comble de l’ironie, dans cette histoire, il n’y a eu ni projet de charte collective, ni un semblant revendicatif pour justifier une telle révolte.
Après sept années de règne sans merci, le père BAGHDADOS veut aiguiser ses canines embourgeoisées, montrer de quoi ses toutous sont capables, embrigadées depuis une longue décade. l’ordre a ainsi été intimé a tous les fideles de se mobiliser. Le système semble s’essouffler a force de déclarations insultantes et mensongères et de combats visant les ennemis de la compromission. Les membres de la tribu se sont engraissés sur le dos des petites gens, gratifiant les plus fideles d’entre eux de quelques hauts rangs, moyennant une contribution pour le bien être de BAGHDADOS et ses clébards.
Le nouveau Boss n’est pas dupe, il sait que ces agissements visent en premier lieu a rassoir le règne de la médiocrité, a rétablir de nouveau une suprématie qui a embourgeoisé BAGHDADOS et ses « toutous enragés ».
AIT HNITCHHS
