Maroc-BEI : 70 millions d’euros pour la santé

Un contrat relatif au financement du projet “Santé au Maroc”, portant sur un prêt de 70 millions d’euros, a été signé, hier a Rabat, par le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou et le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Philippe de Fontaine Vive.

Le projet, dont le co»t est estimé a 141,31 millions d’euros, s’inscrit dans le cadre de la réforme hospitalière et consiste en la reconstruction, la rénovation et l’équipement de 17 centres hospitaliers (soit 21 hôpitaux) répartis sur l’ensemble du territoire national.

Intervenant lors de la cérémonie a laquelle a assisté également Mohamed Cheikh Biadillah, ministre de la Santé, M. Oualalou a mis l’accent sur l’importance de ce projet qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la réforme des hôpitaux menée par le département de la Santé, faisant remarquer qu il contribuera a l’amélioration des services hospitaliers sur l’ensemble du Royaume “a un moment fort opportun, où le pays est engagé dans la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO)”.

Relevant l’importance des financements octroyés par la BEI au Maroc, qui s’élèvent depuis 1997 a 1,5 milliard d’euros, pour la réalisation de projets dans les domaines de l’infrastructure, de l’agriculture, de l’énergie, de la protection de l’environnement, de la formation professionnelle et de la santé, M. Oualalou a réitéré la demande du Maroc de faire bénéficier, au même titre que les projets environnementaux, les projets sociaux des bonifications d’intérêt.

Pour sa part, M. Biadillah a souligné que la signature de ce contrat “intervient a un moment très particulier de la marche de notre pays vers la modernité et la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI”, notant que dans le cadre de cette démarche, les secteurs sociaux ont connu un renouveau sans précédent, notamment dans les domaines de l’enseignement, de l’accès égal aux soins de santé, de lutte contre la pauvreté et l’exclusion et de l’égalité des sexes.

Et d’ajouter que le démarrage de ce nouveau programme de modernisation coïncidera avec l’achèvement d’autres grands projets de même nature initiés par son département et ayant mobilisé d’importantes ressources humaines et financières dans plusieurs régions du Royaume.

De son côté, M. de Fontaine Vive a souligné que l’octroi de ce prêt, caractérisé par son exceptionnelle durée de remboursement de 20 ans et d’un don de 7,5 millions d’euros, témoigne de l’appui apporté par l’Europe a l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).

A travers la contribution au financement de ce projet, la BEI tend a être “plus proche des préoccupations et des besoins des Marocains”, a-t-il dit. M. de Fontaine Vive s’est dit fier d’être associé a l’effort de restructuration d’un secteur aussi important que celui de la santé, faisant observer qu il s’agit du premier crédit octroyé par la BEI au profit de ce secteur au Maroc.

La Banque européenne contribuera également a la mise en œuvre de ce projet par l’assurance d’un appui et d’une assistance techniques, a-t-il ajouté.
Le projet “Santé au Maroc” est consacré a la rationalisation, la réhabilitation, l’extension, l’amélioration technique, l’équipement ainsi que la construction de nouvelles structures hospitalières publiques des différentes régions du Royaume.
Le projet comprend la reconstruction de quatre hôpitaux (El Jadida, Khénifra, Salé, Témara), la réorganisation et la fusion de trois hôpitaux multi-sites (Errachidia, Ouarzazate, Tanger), la rénovation de neuf hôpitaux (Essaouira, Kénitra, Tétouan, Chefchaouen, El Kelâa, Larache, Tan Tan, Taza) et l’équipement des services d’appui clinique dans l’hôpital Ibn Sina.

Ce projet contribuera a l’élargissement de l’accès a des services de santé de qualité a toutes les catégories de la population marocaine, et notamment pour les soins contre les infections aigus et pour les traitements courants. Il renforcera de manière importante l’action du ministère de la Santé, en vue d’adapter le système de santé national aux évolutions épidémiologique et démographique du pays.


MAP via Lematin.ma

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