Quand Oualalou parle d’El Jadida

Une première du genre, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, est resté pendant trois jours a El Jadida et sa région. Il avait, pour l’occasion, mis sa casquette de membre du bureau politique de l’USFP. Des visites ont été effectuées dans les différentes communes relevant de son parti.

Le ministre, qui était accompagné du député Khalid El Hariry, estime qu El Jadida est d’une importance essentielle sur l’échiquier général du pays.

– l’Economiste: Qu est-ce qui rend la région si importante?
– Fathallah Oualalou : La position de la région est stratégique car située entre les deux grands ports de Jorf Lasfar et Casablanca.
En octobre prochain, la capitale des Doukkala sera reliée au réseau autoroutier national. Et sera donc a quelque 60 mn de l’aéroport international. Autres chantiers d’envergure, les travaux d’aménagement de la station Mazagan a Al Haouzia, qui vont certainement démarrer la prochaine saison estivale.
L’importance d’El Jadida se caractérise aussi par la centrale de Jorf Lasfar, qui assure actuellement plus de 60% d’électricité de la production nationale. La région se développe aussi dans plusieurs secteurs économiques diversifiés.

– c’est ce qui fait l’esprit de cette visite?
– l’esprit de cette visite, c’est avant tout de voir les secteurs d’activité, les «gens» et les habitants. Moi, je me suis intéressé a El Jadida sur le plan politique. Mais Jorf Lasfar est aussi intéressant comme grand pôle de développement industriel. Il connaît une grande activité des phosphates, de l’énergie et un parc industriel de 500 ha est en genèse. Le port verra son rôle augmenter considérablement avec le redéploiement et la libéralisation de ses activités.

– Il est question d’une nouvelle raffinerie a Jorf Lasfar
– Il est certain que nous avons besoin maintenant de lancer le projet d’une nouvelle raffinerie. Et Jorf Lasfar est «un candidat potentiel». Maintenant, il faut l’étudier avec un certain nombre d’investisseurs. Et je sais qu un certain nombre d’investisseurs étrangers s’y intéressent, des Espagnols et autres.

– Et concernant le projet Mazagan, est-ce qu il n’enregistre pas un retard de réalisation?
– Ce n’est pas du retard a proprement parler, car c’est un projet d’envergure dans lequel se retrouvent plusieurs investisseurs. Ces derniers ont besoin de temps pour travailler ensemble.
L’important, c’est qu il y ait une visibilité pour le projet. c’est le même timing que les autres projets du plan Azur. l’atout de la station Mazagan est qu elle sera aussi liée au tourisme de Casablanca.

– Qu en est-il de la situation des hôtels Marhaba et Doukkala et qui sont fermés depuis des années?
– l’hôtel Marhaba a trouvé preneur et a été bien vendu. Une compétition pour son acquisition a été engagée. Même la RAM s’est intéressée au projet. En tout cas, nous avons résolu le problème de cet hôtel. Les projets d’El Jadida vont maintenant reprendre de plus belle. En tout cas, El Jadida a un grand avenir devant elle.

– Quels sont les autres atouts de la région?
– La région a aussi des atouts culturels diversifiés. Et il est essentiel de faire en sorte que ce produit touche plusieurs marchés. La Cité portugaise et autres attraits sont a développer. Azemmour, qui est une ville ancestrale avec sa médina, pourrait bénéficier de l’expérience d’Essaouira. A préciser qu El Jadida et Azemmour sont deux produits complémentaires.


L’Economiste – Propos recueillis Mohamed RAMDANI

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