Vers une organisation meilleure de la gouvernance économique

E Conseil de la Concurrence a organisé dernièrement une rencontre régionale a la salle des conférences de la préfecture d’El Jadida. Cette rencontre qui se voulait sensibilisatrice a été présidée par M. Abdelali Benamor, en présence du gouverneur de la province par intérim M. Ouazzani, des présidents et procureurs du Roi près la cour d’appel et le tribunal de première instance. Destinée en particulier aux principaux acteurs socio-économiques de la Région, cette entrevue a été l’occasion pour les organisateurs de jeter toute la lumière sur les zones d’ombre concernant le rôle et les principales missions du Conseil de la Concurrence. Abdelali Benamor, président du conseil, a d’ailleurs pris le temps qu il fallait pour un meilleur éclairage sur cette importante instance.
Le Maroc aspire a mieux se positionner en tant que pays émergent au sein d’un monde aux mutations infinies. Manifestement, il a progressé dans cette voie parce qu il est devenu conscient des impératifs d’ancrage a la globalisation des économies, des défis de la mondialisation et de ses répercussions sur les plans stratégique, politique et organisationnel. c’est dans l’optique de cette dimension économico-sociale de la politique de décollage qu il convient de situer l’activation du rôle du Conseil de la Concurrence. La loi 06-99 lui confère la mission de contribuer a l’organisation de la gouvernance économique.
Il s’agit en effet de promouvoir l’économie de marché par le biais du jeu de la concurrence libre et honnête qui assure une plus grande disponibilité des produits, la diversification de l’offre, l’amélioration de la qualité et l’assurance du meilleur prix, affirme M. Abdelali Benamor, président du Conseil de la Concurrence. Elle concourt de ce fait au bien être du consommateur, ce qui relève de la dimension sociale. Elle améliore également la compétitivité générale de l’économie, ce qui revêt donc et sans conteste, une dimension économique directe et une dimension sociale indirecte, a-t-il souligné.

Le Conseil de la Concurrence, at-il ajouté, a reçu 15 demandes d’avis sur des questions relatives a la concurrence, dont deux au cours du premier trimestre 2009 et les autres lors du dernier trimestre de la même année et des mois de janvier et février 2010. Les prérogatives du Conseil consistent d’une part, a contrôler des concentrations et d’autre part a lutter contre les pratiques anticoncurrentielles. c’est pour cela que le Conseil de la Concurrence du Maroc prépare la mise en oeuvre de ses structures, sur le plan organisationnel et humain, afin d’accomplir ses tâches dans les meilleures conditions et dans le cadre de la loi en vigueur, tout en ayant en perspective, lors des deux prochaines années la mise en harmonie des prérogatives et attributions du Conseil avec les normes internationales.

Les participants a cette rencontre ont appelé, a cette occasion, a actualiser les textes juridiques réglementant la concurrence, a permettre au Conseil d’avoir la prérogative dans les affaires liées a la concurrence et au renforcement de la structure de cette institution.
Rappelons que le Conseil de la concurrence se compose de six représentants du gouvernement, de trois experts et de trois représentants d’associations et de chambres professionnelles. Il comprend également trois commissions sectorielles s’intéressant aux «Produits de consommation de base», aux «Services et finances»,et aux «Productions économiques courantes».

Mohamed LOKHNATI
L’Opinion

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