Festival Jawhara 2012 : 1.750.000 de festivaliers conquis

El Jadida, Azemmour et Sidi Bouzid, ces trois perles jetées au bord de l’Atlantique, ont brillé une semaine durant sous les feux de Jawhara. Du 1er au 7 juillet, ce festival international pluridisciplinaire, placé sous le haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI et tenu sous le thème «Musique et sport : leviers de changement» a fait vibrer toute la province sur les rythmes de la musique, du chant, du show et des sports.

Démarrant par une parade colorée où se sont rejointes des troupes folkloriques, des danseurs de capoeira et des grandes marionnettes, le festival a semé la joie et la bonne ambiance dans la ville, chez ses habitants et même ses visiteurs. Vivante et nombreuse, la foule a suivi avec bonheur la parade de la cité portugaise centenaire de la ville jusqu a son mythique parc Mohammed V.

Le soir, le même public avait rendez-vous avec l’icône locale du chaâbi Bouchaïb Jdidi qui a joué aux côtés de sa fille, Rabab. Avec un jeu de violon digne d’un virtuose et une voix voluptueuse, les deux ont enchanté le public avec un répertoire éclectique de tarab et de chanson marocaine moderne. Les vedettes de la scène ont ensuite cédé la place a Abderrahim Souri qui a tout simplement mis le feu sur scène avant l’arrivée de la délicieuse Rola Saad. La chanteuse libanaise, émue par l’interactivité des spectateurs et leur amour, a donné le meilleur d’elle-même en interprétant le meilleur de son répertoire.

Les couleurs de fête se sont explosées même dans le ciel d’El Jadida avec le feu d’artifice qui annoncé l’ouverture officielle de Jawhara.

Un autre soir au festival et c’est une autre ambiance. Plus chaude et plus conviviale. Que ce soit a El Jadida ou a Azemmour, la fête bat son plein. Débordante d’énergie, la diva de l’Atlas Najat Aâtabou a été l’incontestable star de la soirée. Entre chant, danse et comédie, Najat Aâtabou a enflammé les spectateurs qui en demandaient encore.

Représentant la scène musicale actuelle, Hoba Hoba Spirit et Ribab Fusion ont eu leur place a Jawhara et s’y sont distingués. Chacun son style, chacun son identité, les deux groupes ont réussi a transporter les festivaliers dans leur univers musical riche en sonorités venues du monde entier mais inspirée du patrimoine marocain.

Vendredi, les mélomanes d’El Jadida n’avaient d’yeux que pour la belle de la scène Latefa Raafat qui a encore une fois séduit ses fans et en a même attiré de nouveaux parmi les jeunes générations. Présentant un cocktail de son répertoire riche et varié, l’ambassadrice de la chanson marocaine a interprété ses célèbres titres ainsi que de nouvelles chansons tirées de son dernier album «Yarit». Fares Karam, le spécialiste de la debka libanaise très attendu par ses admirateurs et ses admiratrices, a déchaîné le public avec les rythmes endiablés de derbouka et de tablé.

A Azemmour, c’était un show 100% chaâbi qui a attiré les plus grandes foules avec la figure emblématique de toute la région Stati.

Le festival s’est clôturé en apothéose, tant a Azemour qu a El Jadida. Et quand Bilal est sur scène, le public’est en transe. l’enfant terrible du Raï, qui est devenu un habitué de Jawhara, a subjugué la foule. Harmonie de mélodies, rythmes syncopés et chants en choeur…l’artiste et le public ne font qu’un. Ce n’est pas pour rien que Bilal bat les records de l’audience de Jawhara.

Comme a l’accoutumée, les organisateurs ont dédié les trois premiers jours aux artistes en herbe de la région qui ont concouru pour remporter les prix de Jawhara Talents. A l’issue de l’appel a candidature, 15 groupes ont été retenus dans trois catégories différentes (Chaâbi, Rap-Hip Hop, Fusion). Rivalisant de créativité et de générosité, ces jeunes chanteurs se sont produits devant 120.000 spectateurs qui ont suivi avec grande attention ces talents impressionnants. Le suspense n’a pas duré plus longtemps puisque le lendemain, mercredi 4 juillet, les noms des gagnants ont été annoncés. Et c’est le groupe Mouja de Safi qui a remporté le prix dans la catégorie Rock-Fusion. En Rap-Hip Hop, c’est le rappeur Sad Jim qui a été consacré. Du côté du chaâbi, le gagnant est Nabil Tebloul. Les gagnants ont déja donné rendez-vous au public l’année prochaine sur la scène de Jawhara Talents, une scène qui est devenue leur tremplin vers une carrière professionnelle. Le public qui est devenu leur public s’impatiente déja de découvrir leur premier single qui sera produit par les
organisateurs.

Chiffres clés :

– 1.750.000 de spectateurs
– 600 artistes dont 70% de marocains
– Premier festival en Afrique certifié Rotana pour une période de 3 ans
– 10.000 enfants au Jawhara Village a Sidi Bouzid
– 26.000 participants aux Sports Extrêmes et Beach Soccer a Sidi Bouzid et El Jadida


Communiqu Eljadida.com

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